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Lajja de Taslima Nasreen

Publié le 29/09/2013

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Lajja évoque le destin d'une famille hindoue installée au Bangladesh depuis des générations. Le père, surtout, veut résister à l'arbitraire d'un régime tombé aux mains des musulmans, qui ignorent tout des droits de l'homme. Mais si son attitude paraÎt louable au début du roman, au fil des pages, elle s'apparente à une prise de position opiniâtre, justifiée par son orgueil intransigeant et suicidaire.

« tions dont les hindous (mais aussi, par voie de conséquence, les musulmans) sont victimes au Bangladesh.

Ce texte connut un grand retentissement dans un pays pourtant peu cultivé: pour Taslima, la vérité trouve toujours un moyen de toucher les êtres humains.

Les filles, instruites, ont fait la lecture à leurs mères, analphabètes.

Néanmoins, les fonda­ mentalistes considèrent ce texte comme «pornographique» et blasphématoire.

Ce récit vaut à son auteur d'être vouée aux gémonies par les intégristes.

Devenue l'objet d'une Fatwa, qui la condamne à mort (à la pendaison, plus préci­ sément), elle s'est réfugiée en Suède depuis août 1994.

En outre, le gouvernement du Bangladesh l'accuse d'incitation à la haine religieuse - ce qui peut valoir à Taslima deux ans de prison.

Ce gouvernement lui a ôté sa licence de médecin.

Elle se trouve donc sous le coup d'une Fatwa, qui laisse sa vie à la discrétion des fanatiques, et d'un chef d'in­ culpation concernant l'incitation à la haine.

Les autorités de son pays ont prévu d'instruire son procès.

Mais Taslima Nasreen se défend d'être aussi menacée que Salman Rushdie, autre intellectuel mis au ban de la société par les musulmans pour avoir écrit Les Versets sata­ niques.

En outre, le but de Taslima, à l'inverse de celui de Rushdie, n'est pas fondamentalement esthétique: elle écrit sur la situation vécue par ses compatriotes afin de dénoncer les perversions d'un système.

Elle n'inscrit donc pas son action dans un cadre vraiment littéraire mais s'engage dans une résistance à la montée de l'oppression.

Cette attitude engage, certes, à reconsidérer le rôle de l'intellectuel dans la cité mais subordonne sa création à des impératifs idéolo­ giques, bien que Taslima refuse de s'inféoder à une autre cause que celle de l'humanisme sous son aspect le plus uni­ versaliste.

On peut se demander, vraiment, où se trouve le blasphème dans Lajja, remise en cause politique d'un régime incapable de préserver les droits de l'homme et la liberté de penser.

D'aucuns l'accusent, cependant, de mettre à profit la montée de l'intégrisme pour se poser en victime privilégiée du fondamentalisme et acquérir une renommée rapide, alors. »

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