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L’Apologie de Socrate de Platon

Publié le 29/04/2024

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« M.

MANE LYCEE DEMBA MBOUR Année Scolaire : 2023/2024 Page | 1 INTRODUCTION L’Apologie de Socrate est un texte écrit par Platon en 399 avant notre ère.

Cet ouvrage (ouvrage dit de la « première période ») raconte le procès de Socrate dont l’issue fut la condamnation à mort de celui qui a été le maître à penser de Platon.

Ce texte est ancré dans un contexte historique bien précis. -404 la Guerre du Péloponnèse s’achève par une cuisante défaite de la Cité d’Athènes et la victoire de Sparte.

La démocratie athénienne sera remplacée par un régime politique tyrannique, la tyrannie des Trente.

À la suite de cette défaite, la Cité d’Athènes est à la recherche de bouc émissaire.

Socrate se fait accuser, entre autres choses, de corrompre la jeunesse.

Son procès fut retentissant et décisif sur la pensée de Platon qui se mit à se méfier, jusqu’à son dernier souffle, du gouvernement du plus grand nombre (la démocratie). L’Apologie de Socrate est un discours qui comporte trois parties distinctes et, indéniablement, très inégales.

Dans un premier temps (et il s’agit de la partie la plus importante), Socrate présente sa plaidoirie.

Il répond aux calomnies propagées contre lui. Dans un deuxième temps, une fois reconnu coupable, Socrate précise la peine qu’il croit méritée.

Dans un troisième temps, on retrouve les dernières paroles de Socrate à ses juges et quelques mots qu’il adresse à ses disciples sur l’au-delà et l’immortalité de l’âme. I) PRESENTATION GENERALE 1.

BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR Platon Né en – avant JC 428 ; Mort en -348 Né dans la grande aristocratie athénieB nne, Platon semble promis dans ses jeunes années à une carrière politique, ce qui est alors la plus digne et la plus respectable fonction au sein de la cité.

Mais après le régime des Trente et sa rencontre avec Socrate, il se détourne de ses premières inclinations pour se consacrer à la philosophie.

Suite à la condamnation à mort de son maître en 399 avant J.C., il voyage en Méditerranée et notamment à Syracuse. S’il a abandonné la politique, celle-ci reste un de ses sujets fétiches comme en témoigne la République ou encore les Lois.

Ce fut d’ailleurs une des raisons de sa présence auprès du tyran de Syracuse Denys I en 387.

N’ayant finalement pas rencontré un possible « philosophe-roi », il retourne à Athènes où il fonde l’Académie en 387. Outre son enseignement et ses nombreux ouvrages parmi lesquels le Ménon, le Banquet ou encore le Protagoras, il fait de nouveaux séjours agités à Syracuse auprès de Denys le Jeune en 366 et en 361.

Poursuivant ses cours et ses écrits, il s’éteint vers 348 à l’âge de quatrevingts ans.

Rompant avec « l’interdit » de l’écriture de Socrate, il est considéré comme le fondateur de la philosophie. 2.

Biographie de Socrate M.

MANE LYCEE DEMBA MBOUR Année Scolaire : 2023/2024 Page | 2 - Né vers 470 av.

J.-C.

à Athènes d'un père sculpteur et d'une mère sage-femme, Socrate acquiert son savoir littéraire auprès d'Anaxagore et ses connaissances dialectiques auprès des sophistes.

Lors de la guerre du Péloponnèse, il participe aux combats, notamment lors de la bataille de Potidée, vers -430.

Grand orateur à l'affût de toute sorte de débat, il diffuse son savoir à de nombreux jeunes Athéniens.

Ses principaux élèves, Platon et Xénophon, produiront plusieurs écrits sur ses enseignements.

Socrate est un penseur plein d'humour, confiant envers la nature humaine et s'appuyant tout particulièrement sur la morale.

Son discours et son manque d'implication dans la vie politique finissent par éveiller les méfiances.

En -399, il est accusé de corruption de la jeunesse et de non-respect des divinités athéniennes.

On le condamne alors à boire la ciguë. 3.

Les écrits platoniciens Les œuvres de Platon, les Dialogues, ne sont qu’une adaptation écrite et idéalisée des entretiens que son maître tenait avec ses disciples et auxquels il avait participé tant de fois ; d’ailleurs, Socrate est le protagoniste principal de la plupart de ces Dialogues. Les dialogues de jeunesse Les dialogues de la maturité Les dialogues de la vieilesse Les doctrines non écrites L’apologie de Socrate II) PRESENTATION DE L’ŒUVRE En 399 avant J.C, Socrate est traîné en justice par trois de ses concitoyens athéniens : Mélétos , un jeune poète , Lycon un orateur et Anytos , homme politique et chef de file du parti démocrate .

Ceux-ci déposent contre lui deux "chefs d'inculpation".

Ils le jugent coupable des crimes suivants : l'impiété et l'introduction de nouveaux dieux dans la cité d'une part la corruption de la jeunesse par des propos tendancieux, d'autre part .Les véritables motifs de l'accusation, toutefois restent troubles.

L'Apologie de Socrate désigne précisément la plaidoirie que Socrate aurait prononcée, pour assurer sa propre défense, devant le tribunal populaire qui le condamnera à mort à l'issue du procès.

Comme le voulais l'usage, et en dépit de son innocence, Socrate fut alors contraint à boire une coupe de ciguë dans sa prison. Platon assistait au procès et en fut donc le témoin direct .L' Apologie dont il est l'auteur, cependant, vaut davantage comme œuvre personnelle que comme document historique.

Elle n'en dresse pas moins le meilleur portrait de celui qui reste, aujourd'hui encore, la figure M.

MANE LYCEE DEMBA MBOUR Année Scolaire : 2023/2024 Page | 3 emblématique de la philosophie.

Celle d'un sage accusé injustement par une foule soumise à l'influence des plus habiles orateurs. Le déroulement du procès a) Dans la première partie L’exorde -, Socrate précise que, contrairement à ses accusateurs, ce qu’il dira sera « entièrement la vérité ».

Il présente le plan de sa défense : d’abord contre les calomnies anciennes de ses accusateurs, puis contre les accusations plus récentes. Il est accusé de « scruter les choses qui sont sous la terre comme celles qui sont dans le ciel », de vouloir « faire de la cause la plus faible la cause la plus forte et d’enseigner à d’autres à en faire autant.

» Il se défend en indiquant qu’il ne connaît rien aux sciences de la nature ; que lorsqu’il enseigne, il ne se fait pas payer comme les Sophistes (voir la fiche de lecture Platon, Le Sophiste ou de l’Être).

Il évoque ensuite l’oracle de Delphes, la Pythie, qui l’a déclaré « le plus sage des hommes ».

Pour comprendre cette énigme, Socrate raconte son enquête pour trouver plus sage que lui, auprès des politiques, des poètes et des gens de métiers.

Son enquête a démontré que ces hommes qui se croyaient les plus sages, ne l’étaient.

Le plus sage est bien Socrate, car il reconnaît qu’il ne sait rien (c’est la proclamation d’ignorance de Socrate -voir les articles Platon, Ménon ou de la Vertu et Platon, Timée ou de la Nature – Les maladies de l’âme). Il répond ensuite à l’accusation actuelle, qui prétend que « Socrate (…) est coupable de corrompre la jeunesse ; de ne pas croire aux Dieux auxquels croit l’Etat, mais à des Divinités nouvelles ».

Pour cela, il va réaliser un contre-interrogatoire – sur le mode du dialogue socratique – avec Mélètos, son principal accusateur.

Il parvient à démontrer qu’il est impossible que Socrate soit le seul à corrompre la jeunesse, que Mélètos lui-même ne s’est guère préoccupé de cette jeunesse, et que si Socrate la corrompt sans le vouloir, il ne mérité que des remontrances, mais pas un châtiment.

Il démontre également que l’accusation « Socrate est coupable de ne pas croire aux Dieux, tout en croyant cependant aux Dieux » est absurde : l’accuser de croire aux démons, qui sont des enfants bâtards des Dieux, sans croire à ces derniers est une absurdité. Socrate explique ensuite qu’il a pour mission divine de philosopher, et qu’il le fera jusqu’au bout sans craindre la mort.

Il va ainsi partout pour engager les jeunes comme les plus âgés à suivre cette voie de l’amélioration de l’âme.

Il précise que s’il s’est toujours abstenu de faire de la politique, c’est parce qu’une voix divine l’en détourne : il s’agit de son Démon.

Il indique qu’il n’enseigne pas et n’a pas de disciples.

Il conclut son plaidoyer et s’en remet aux juges pour la décision qu’ils prendront, ainsi qu’à Dieu. b) Dans la deuxième partie M.

MANE LYCEE DEMBA MBOUR.... »

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