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Le Chevalier Harold de Byron

Publié le 27/03/2013

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1816 fut pour Byron une année très difficile. Son mariage avec Annabella Milbanke, contracté après beaucoup d'hésitations une année auparavant, se dissout. De plus, sa vogue littéraire commence à s'effondrer. Toutefois, au lieu de l'écraser, ces épreuves le mûrissent intérieurement et lui donnent une lucidité responsable et courageuse. Son désespoir est encore absolu mais plus serein, et de cette acceptation naît en lui une manière d'espérance. Il s'est enfin libéré de lui-même.

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« « Et je t'ai aimé, Océan ! Dès mon jeune âge, mes plaisirs étaient de me sentir sur ton sein, bercé au mouvement de tes vagues ...

» ~- ------EXTRAITS Chant III, CXV Chant III, LXXV Montagnes, vagues et cieux ne sont-ils point partie de moi-même et de mon âme, comme je suis partie d'eux ? Mon amour pour eux n'est-il pas profond en mon cœur, animé d'une pure passion? Ne dois-je pas mépriser tout objet en comparaison de ceux-ci, et refouler une marée de souffrances, plutôt que de renoncer à de tels sentiments pour la dure et terrestre froideur de ceux dont les yeux ne se tournent qu'en bas en se fixant au sol, plein de pensées qui n'osent s'enflammer ? Chant III, CXIII Je n'ai pas aimé le monde, le monde ne m'a pas aimé; je n'ai pas flatté ses rumeurs obscènes, ni fléchi devant ses idolâtries un genou patient, ni forcé ma lèvre à sourire, ni crié bien fort dans l'adoration d'un écho.

Dans la foule, les hommes ne pouvaient me juger l'un d'entre eux : je restai parmi eux, non l'un d'eux; dans un linceul de pensées qui n'étaient pas leurs pensées, où je serais encore, si je n'avais pas souillé mon esprit, quis' est ainsi dompté.

Ma fille, par ton nom ce chant a commencé! Ma fille, par ton nom ce morceau finira! Je ne te vois, ni net' entends, mais nul n'est aussi plein de toi; tu es l'amie pour qui les ombres des lointaines années se projettent : ne devrais-tu jamais voir mon front, ma voix à tes visions futures se mêlera et atteindra le fond de ton cœur, quand le mien sera froid.

Chant III, CXVIII Enfant de l'amour, bien que née dans l'amertume et nourrie dans l'angoisse ! De ton père c'étaient là les éléments, et non pas moins les tiens.

Ils t'entourent encore;( ...

) Que doux soient les sommeils de ton berceau ! Par delà la mer, et les montagnes où maintenantje respire, je voudrais envoyer vers toi la bénédiction que,je le pense en soupirant, tu aurais pu être pour moi! NOTES DE L'ÉDITEUR «Voilà douze ans que je dis de W.

Scott ce que vous m'en écrivez.

Auprès de lui lord Byron n'est rien ou presque ...

Vous avez raison; Scott grandira et Byron tombera.

L'un a toujours été lui, l'autre a créé.

» Balzac, lettre à Mme Hanska, janvier 1838.

l'existence duquel pesait une malédiction, prédestiné à un destin qui en réalité était fixé par lui-même ...

»Ralph Milbanke, petit-fils de Byron, Astarté, éd.

Christophers, Londres, 1921.

s'est voulu et aussi a prodigieusement été l'être fatal.» Charles Du Bos, Byron et le Besoin de la Fatalité, éd.

au Sans Pareil, 1929.

« Il était tout à tour dominé par sa frénésie et maître de cette frénésie ...

Dans sa conversation et sa poésie il assumait le rôle d'un être déchu ou exilé, chassé du ciel ou condamné à un nouvel avatar sur cette terre en raison de quelque crime, - d'un être sur «Il faut saluer ce poète qui( ...

) travailla, à sa façon, à libérer les cris de l'homme.

» Jules Roy, Dictionnaire des grands écrivains.

Pour Byron la fatalité a toujours été la seule chose nécessaire,( ...

) c'est toujours en fonction d'elle qu'il a vécu et qu'il s'est exprimé, que tout ensemble il s'est cru et 1 Lord Byron par Thomas Phillips / Edimedia 2, 3 dessins de T.

Johannot, gravures de Kônig /coll.

Viollet « De ces romantiques aux belles vies, Byron demeure un parfait exemplaire ...

Il a vécu Child Harold, Manfred et Don Juan.

D'où un mystère fatal et prestigieux qui l'a proposé à l'attention, puis à l'admiration de l'Europe.

Tous les autres, et même les Anglais, s'imposent des limites ou des prudences ...

La fierté de Byron est de clamer l'inavouable ...

Voilà un homme qui ne ment jamais.

» André Maurois, Don Juan ou la vie de Byron, éd.

Grasset, 1952.

BYRON02. »

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