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Le Chien des Baskerville de Sir Arthur Conan DOYLE (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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Le Strand, un magazine populaire spécialisé dans les feuilletons, avait publié en 1893 une nouvelle, Le Dernier problème, dans laquelle Conan Doyle faisait enfin mourir l'illustre Sherlock ! Aussitôt, la rédaction du Strand reçut des lettres d'injures et les dandies arborèrent le brassard noir en signe de deuil ! Peine perdue : Conan Doyle ne voulait plus entendre parler d'un détective qui lui collait trop à la peau. Arthur Conan Doyle est né à Edimbourg en 1859. Médecin, il prend part à plusieurs campagnes de l'Angleterre impériale - en Afrique notamment - avant de se mettre à écrire des romans policiers. Son principal héros, le détective Sherlock Holmes, est voué à la notoriété que l'on sait. Anobli, Conan Doyle s'intéresse, vers la fin de sa vie, au spiritisme. Il meurt en 1930. L'illustre Sherlock Holmes se trouve confronté à un chien maléfique qui hurle dans la lande et s'apprête à tuer l'héritier d'une grande fortune.

« légende, espérant ainsi récolter l'héritage de l'illustre famille.

Mais c'était compter sans Holmes et son inséparablecompagnon... Pistes de lecture Victime de Sherlock Holmes C'est par admiration pour Edgar Poe* et son célèbre détective Auguste Dupin que le Dr Conan Doyle écrit, en 1886,la première aventure de Sherlock Holmes : Une Etude en rouge, rapportée sous forme de journal par le Dr Watson, son inséparable compagnon. Mais il faudra attendre la parution du Signe des quatre pour que son illustre personnage permette à Conan Doyle de vivre de sa plume.

De créateur, il deviendra rapidement victime d'un personnage mille fois plus célèbre que sonauteur.

L'engouement du public est tel que de nombreux admirateurs, persuadés de l'existence de Holmes, assaillentson domicile supposé de Baker Street. Lassé du succès de son héros et désireux d'écrire d'autres ouvrages (traités de médecine, romans d'aventure...),Conan Doyle précipite Holmes, en même temps que son ennemi juré, le Dr Moriarti, dans un gouffre suisse.

C'est ledébut d'une période de calme que l'auteur passe à voyager - en compagnie de sa femme, et à écrire, enfin libéré de son détective. Malgré les supplications de ses admirateurs, il faudra attendre 1901 pour qu'il écrive une nouvelle aventure deSherlock Holmes, située bien sûr avant sa mort : Le Chien des Baskerville.

Mais cela ne suffit pas et malgré sa lassitude d'un héros difficile à contrôler, il est obligé de le ressusciter.

En 1903, il écrit La Maison vide à la plus grande joie des admirateurs de Holmes qui apprennent que, pour les besoins de l'enquête, leur héros s'était vu obligéde laisser croire à sa mort.

Watson lui-même n'était au courant de rien. Mystère et déduction Le Chien des Baskerville est un des rares brefs romans mettant en scène Sherlock Holmes.

La plupart de ses aventures sont des nouvelles où l'auteur peut, en quelques pages, aller à l'essentiel, c'est-à-dire aux méthodes dedéduction de son personnage.

Conan Doyle y fait preuve d'un brio rarement égalé. Ce roman, sans doute le plus réussi, introduit une dimension psychologique et une étude du caractère despersonnages secondaires qui apparaissent rarement dans les nouvelles.

Le ton, lourd et oppressant, la descriptiond'une lande désolée, sont autant d'éléments qui enrichissent le théâtre des opérations de Holmes. Le roman, divisé en deux parties, laisse la part belle à l'esprit de déduction du détective qui, lorsqu'il a découvertl'assassin, expose le fruit de ses recherches en une longue narration rétrospective. Un personnage de chair et d'os Sherlock Holmes est le premier véritable détective de romans dont la personnalité, les habitudes et les méthodesscientifiques d'investigation donnent une impression de véracité et d'authenticité que l'on retrouvera chez seslointains successeurs : Hercule Poirot, Harry Dickson...

Contrairement à son illustre prédécesseur — Auguste Dupind'Edgar Poe — qui n'était qu'une sorte de fantôme de personnage de peu de caractère, Holmes est un personnage de chair et d'os.

Il est sensible à l'effet qu'il produit sur son public («élémentaire, mon cher Watson »), joue duviolon, fume comme un Turc, bref, a une personnalité fortement structurée. Les aventures de Sherlock Holmes sont, au-delà de l'anecdote, une peinture vivante de l'Angleterre victorienne etde la naissance des méthodes policières scientifiques.. »

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