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Sir Arthur Conan DOYLE : Le Chien des Baskerville

Publié le 23/09/2012

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La trahison du chien remet en cause la place que l'homme s'est octroyée au sommet de la hiérarchie des espèces, elle le ravale au niveau d'une espèce parmi d'autres. Et contre cette terreur ancestrale se dresse l'homme supérieur : Sherlock Holmes, à la fois savant, artiste et homme d'action réunissant en sa seule personne tout ce qui fait la supériorité de la civilisation. Le chien et Holmes, on ne saurait imaginer de meilleurs symboles pour un affrontement entre la régression et le progrès, entre le Mal et le Bien.

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« Le Strand, un maga­ zine populaire spé­ cialisé dans les feuil­ letons , avait publié en 1893 une nouvelle, Le Dernier problème, dans laquelle Conan Do yle faisait enfin mourir l'illustre Sher­lock ' Aussitôt, la rédaction du Strand reçut des lettres d'in­jures et les dandies arborèrent le bras­ sard noir en signe de deuil! Peine perdue: Conan Doyle ne vou­ lait plus entendre parler d'un détective qui lui collait trop à la peau.

Conan Doyle.

Photo Harlingu e­ Yiollet.

Le livre La lande est ses mystères B ien rares sont les personnes qui, comme sir Charles Baskerville , habitent les landes désertes du Dartmoor, en Angleterre.

Un soir, sir Charles est retrouvé mort dans une allée de sa propriété.

Nul doute pour son entourage: c'est l'œuvre du chien diabolique qui, selon la légende, hante ces étendues sauvages.

Mais pour Sherlock Holmes, cette solution est trop facile.

Et d'abord à qui revient la fortune de sir Charles? Juste­ ment, à un neveu , l'élégant et sympathique sir Henry , qui s'empresse de s'installer dans le manoir ancestral.

Une atmo­ sphère pesante l'acc ueille .

Que veut dire la belle miss Stapleton en le suppliant de repartir? Quelle est cette lumière que l'on voit la nuit, sur la lande ? Et pourquoi la femme de chambre sanglote­ t-elle? L'étau se resserre sur sir Henry.

Une nuit de brouillard , alors qu'il revient seul d'une soirée chez des voisins, un immense molos se, surgi de l 'enfer , se lance à sa poursuite.

Si seulement Sherlock Holmes était là ! La fin est horrible et ne peut se raconter...

Un roman de la terreur D ans ses œuvres, Conan Doyle nous avait habitués à l'élu­ cidation brillante d' un crime par Sherlock Holmes.

Selon une formule éprouvée, Le Chien des Baskerville (1902) s'ouvre donc par un crime, mais ce court roman ne présente plus par la suite les ingrédients habituels de la logique policière.

D'ailleurs, le génial détective est absent d'une bonne moitié de l'ouvrage.

En effet, plus qu'un roman policier , Le Chien des Baskerville est un roman d 'épouvante: une lande inquiétante , une malé­ diction familiale, un monstre en sont les éléments principaux, bien dans la tradition des romans « gothiques >> du début du XIXe siècle.

L'écrivain , si à l'aise dans ses descriptions des brouillards londonien s, ne l'est pas moins dans ses évocations de s landes du Dartmoor , une région d'Angleterre connue pour so n atmosphère lugubre ainsi que pour être le site d'une prison .. »

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