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Le Joueur d'échecs de Zweig (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Si on regarde de plus prés le texte en lui-même, on peut alors voir dans le narrateur une représentation de Zweig,, dans le personnage de monsieur B. une Europe torturée et dans Czentovic, le froid champion une représentation du nazisme. Car le personnage du slave surdoué réagit au jeu de façon déshumanisée et sadique en utilisant sa lenteur pour déstabiliser son adversaire. On remarque aussi que ce personnage est dénué d’intelligence à l’inverse de l’ancien avocat. On perçoit bien lors de leur affrontement la différence entre une stratégie froide et mécanique qui pourrait être apparentée à celle de l’Allemangne nazie ( à l’instar de la blitz krieg ; stratégie déshumanisée et efficace) et la stratégie de monsieur B. basée sur la réflexion et des attitudes plus humaines. A ce titre, on retrouve le pessimisme de Zweig car la victoire de Czentovic, c’est la victoire du fascisme sur les valeurs auxquelles Stefan Zweig lui-même croyait.

« « Le joueur d'échecs » de Stefan Zweig I) Biographie de l'auteur : Stefan Zweig est né en 1881 à Vienne.

Fils d'un riche industriel, il put mener ses études en toute liberté et parcourir le monde.

Il s'est intéressé à la littérature,mais aussi à la philosophie et à l'histoire.

Zweig débuta en créant des poèmes, écrivit des pièces de théâtre dont il était passionné, puis des romans et des nouvelles(La confusion des sentiments, Vingt –quatre heures de la vie d'une femme).Il a essayé la biographie(Marie-Antoinette, Fourché, Magellan…), il a été aussi traducteur(Sigmund Freud et Verhaeren).Humaniste, il se lie avec Romain Rolland en 1917.

Il quitta l'Autriche en 1934 afin de fuir le nazisme pour s'installer à Londres puisaux Etats-Unis.

Bien que devenu citoyen anglais, il quitte son pays d'adoption « trop insulaire » et se réfugie au Brésil en 1941.L'inquiétude morale le ronge etébranlé par l'échec de son idéal de paix, il se suicide avec sa femme le 22 février 1942.

II) Le joueur d'échecs : Le roman : « Le joueur d'échecs » paru en 1944 ~~~~~ A) Résumé du texte: L'histoire débute par une discussion, sur le bateau reliant New York à Buenos Aires, entre le narrateur, qui est le personnage principal (que l'on pourraitcomparer à Zweig lui-même ) et un ami sur le pont promenade du bateau .Il lui explique alors la présence des journalistes dûe au champion du monde: MirkoCzentovic , il effectuera la traversée avec eux.

Le narrateur se souvient alors du champion et des éléments caractérisant sa carrière, avec son ami, ils retracent celle-cià l'aide d'anecdotes.

celui-ci ne brillait pas par son intelligence ou sa culture dans les autres domaines.

Puis le narrateur relate la vie du champion, fils d'un modestebatelier slave et recueilli par le curé du village à la mort de son père.

Mauvais élève à l'école, pourtant de bonne volonté, à quatorze ans Czentovic n'était intéressé parrien.

Cependant, un soir d'hiver, le jeune garçon ayant assisté au début d'une partie d'échecs entre le curé et le maréchal des logis, fut invité à terminer la partie par cedernier, le curé ayant été appelé par un paysan.

Bien que le maréchal pensait ne rien pouvoir tirer du garçon, celui-ci gagna la partie rapidement, puis la suivante.

Lecuré stupéfait, après avoir lui aussi été battu envoya le garçon face à des adversaires plus sérieux dans le village, puis dans le pays et le jeune homme se montraimbattable.

Ainsi il fut conduit à Vienne, pour apprendre auprès d'un maître à parfaire son jeu, et en six mois il avait assimilé tous les secrets de la technique même sison manque d'imagination l'empêchait de jouer une partie dans l'abstrait, sans échiquier.

Le jeune prodige remporta tous les prix avant d'atteindre l'âge d'un hommemême si en dehors du jeu il restait un être rustre, de réputation cupide, peu intelligent et pourtant empli de vanité.

1 La curiosité du narrateur se porte alors sur ce joueur qui expose à son ami la volonté de passer son séjour à bord à observer Czentovic, les «monomaniaques »l'intéressant au plus haut point.

Mais pendant les premiers jours du voyage, le narrateur ne peut approcher le champion, ce dernier ne se laissant pas aborderfacilement.

Le narrateur s'interroge alors sur les grands joueurs d'échecs en général et leur nature : sont-ils des génies ou bien des fous ? Puis il cherche à mettre enœuvre un stratagème pour attirer le champion du monde à lui.

Le narrateur se considère comme un joueur d'échecs modeste.

Il décide alors de s'installer avec safemme qui ne joue pas mieux que lui (selon sa propre opinion) devant un échiquier installé au fumoir.

Plusieurs promeneurs s'arrêtent en effet dont un écossaisfortuné, nommé MacConnor.

Celui-ci demande à jouer contre le narrrateur et perd plusieurs fois.

Le troisième jour, Czentovic ne fait que jeter un coup d'œil à unepartie jouée par le narrateur et MacConnor.

Ce dernier, informé du statut de champion de Mirko se trouve tout à coup très excité à l'idée de disputer une partie avecle joueur slave.

Il décide de demander cette faveur à Czentovic.A la grande surprise du narrateur, MacConnor est si motivé qu'il a accepté de payer pour pouvoirjouer contre le champion.

Ils préparent donc la partie en invitant les amateurs d'échecs à venir participer à l'événement le lendemain.

La partie est une partie d'échecsavec plusieurs adversaires contre le champion en simultané, qui se termina rapidement à la faveur de Czentovic.

Le narrateur est frappé plus par le dédain du gagnantque par le fait que six hommes n'aient pu en battre un seul.

MacConnor demande alors une revanche et la partie se révèle plus positive pour les joueurs « moyens ».

C'est alors qu'apparaît dans l'histoire un nouveau protagoniste qui s'exclame pour empêcher MacConnor de jouer un coup évident.

Cet homme, remarquéauparavant par le narrateur par son teint étrange, donne alors de précieux conseil à l'équipe pour avancer dans la partie jusqu'à un match nul.

Le petit groupe, poussépar l'enthousiasme propose une troisième partie entre le champion et l'inconnu mais celui-ci décline l'offre, prétextant n'avoir pas joué aux échecs depuis vingt-cinqans et disparaît rapidement.

L'orgueil de Czentovic et la curiosité (qui est cet inconnu?) poussent le groupe à vouloir absolument faire jouer l'homme contre lechampion.

Puisqu'on leur apprend que l'homme est originaire d'Autriche, c'est le narrateur qui est envoyé auprès de lui, étant de la même nationalité.

Le narrateur estfrappé par le physique marqué de l'homme.

Il lui explique la requête du petit groupe, et lorsque le Dr.B.

apprend que l'homme qu'il a presque battu est un champion ilparaît très troublé et accepte le défi, tout en appuyant le fait qu'il n'ait que très peu joué aux échecs dans sa vie.

Le narrateur essaye alors de comprendre comment ilpeut connaître aussi bien ce jeu, et s'ensuit alors le récit de la vie de l'homme.

Monsieur B., comme l'appelle le narrateur, appartenait à une riche famille viennoise d'avocats qui se bornaient à protéger les biens des membres de la familleroyale et de la congrégation religieuse, cela en toute discrétion.

Mais avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, ils firent passer certains biens dans d'autres pays pour lesprotéger des saisies et cela, plus le fait qu'ils étaient au courant de certaines informations secrètes, les rendaient hors la loi.

Aussi, la présence d'un espion dans leurcabinet précipita l'arrestation de monsieur B.

par les officiers de la gestapo.

Ces derniers espérant pouvoir lui soutirer des renseignements ou de l'argent nel'envoyèrent pas dans un camp mais l'enfermèrent dans une chambre particulière de l'hôtel Métropole où la gestapo avait établi son quartier général.

Les nazis ypratiquaient une torture particulière, l'isolement complet avec pour but de détruire psychologiquement le prisonnier.

L'homme décrit sa chambre, possédant un confort sommaire mais suffisant et surtout aucune ouverture sur l'extérieur, la porte restant toujours verrouillée.

Il ne pouvait plus voir le temps passé dans sa cellulepuisqu'on lui avait pris sa montre, il ne pouvait ni lire ni écrire, même la mort n'était plus une alternative puisqu'il n'avait pas les moyens de se la donner.

Le gardienavait pour ordre de ne pas lui adresser la parole.

Pendant quinze jours ses pensées étaient ressassées jusqu'à lui faire mal.

Puis commençèrent les interrogatoires,violents de par leurs enjeux par rapport à monsieur B., il ne savait ni ce qu'il pouvait dire ni ce qu'il devait taire car il ne pouvait deviner les informations détenues ounon par les nazis.

Pourtant le pire pour lui était de revenir dans sa chambre, au « néant », où il ne pouvait que ressasser les réponses données lors de l'interrogatoire.

Pour s'occuper, il avait essayé de réciter des choses apprises dans le passé ou bien de faire des calculs mais dans cet environnement, il n'y arrivait pas.

Ilpassa quatre mois dans ces conditions.

Puis se produisit un événement inattendu ; le 27 juillet, date qu'il put lire sur un calendrier en attendant l'interrogatoire, ilparvint à dérober un livre du manteau d'un officier.2 Mais il se trouve que cet ouvrage qu'il espérait être un roman ardu et long à lire n'est qu'un simple manuel de 150 parties d'échecs de grands maîtres.

Aprèsréflexion cet ouvrage se révéla être salvateur pour monsieur B., seul divertissement possible.

Il parvint rapidement à reconstituer un échiquier et des pièces à l'aide demorceaux de mie de pain et du quadrillage de son drap de lit.

Disposant d'un temps illimité il commença à rejouer les différentes parties du livre et, au bout de quinzejours il pouvait se représenter une partie sans échiquier tangible, dans l'abstrait.

Cette activité lui permettait enfin de remplir ses journés et d'apprendre destechniques de jeu qui l'aidèrent sur un autre plan.

En effet lors des interrogatoires il possédait une meilleure défense contre les menaces feintes et les questionsdétournées de ses bourreaux.

Mais au bout de trois mois, ayant épuisé toutes les parties du manuel, il se retrouva devant le néant.

Et lui vint l'idée d'être son propreadversaire.

Mais comment un seul cerveau pourrait tenir le rôle de deux joueurs, l'intérêt des échecs résidant dans le fait que l'on ne connaît pas le coup prévu par l'autre ?C'est en essayant pendant des semaines de jouer seul une partie d'échecs que vint la crise : le dédoublement psychologique induit par cette situation fit basculermonsieur B.

dans la folie et il sombra dans la schizophrénie, car lorsqu'une part de lui-même perdait l'autre était poussée à rejouer par violent un esprit de revanche.Le jeu le poursuivait même en rêve.

Il en vint à agresser le gardien qui, l'ayant entendu hurler contre lui-même était entré dans sa cellule.

Il s'était alors jeté contre legardien puis, comme on essayait de le maintenir, il s'était blessé lui-même en se jetant contre la fenêtre du couloir.

Il fut alors envoyé à l'hôpital et recouvrit l'usage. »

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