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Le Martyre de saint Sébastien

Publié le 06/04/2013

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D'Ida Rubinstein, danseuse, D'Annunzio a dit : « Elle a les jambes de saint Sébastien, que je cherche vainement depuis des années. « Dès 1883, le poème Adonis annonçait le thème du Martyre de saint Sébastien : « Ainsi mourait l'Adolescent, dans un grand Mystère de Douleur et de Beauté Tel que l' imagi nèrent mon Rêve et l'Art. «

« D'Annunzio compara plus tard Nathalie de Gobouleff, une de ses compagne s, au martyr.

EXTRAITS L'Empereur loue la beauté du jeune chef des archers L'EMPEREUR.

-Salut, beau jeune homme ! Salut, sagittaire à la chevelure d'hyacinte ! Je te salue, chef de la cohorte d'Émèse, qu'Apollon aime, en qui le dieu Porte­ Lumière s'est complu ! Par mon laurier , Sébastien, je t'aime aussi.

Je veux, avant que tu ne parles, qu'on t'acclame.

Je veux qu'on t'acclame.

Vous tous à la louange infati­ gable, criez en rythme : « Que les dieux justes conservent ta beauté pour /'Empereur, Sébastien! » Criez en rythme.

Sanaé, l'un des archers, rapporte à Sébastien la sentence de l'Empereur; le saint accueille la mort comme une délivrance LE SAINT.

-Je meurs de ne pas mourir.

SANAÉ.

- Rien qu'un simu­ lacre lointain .

Mais, si tu es sauf, si tu es libre, si tu es fort , si tu es pur, avec tout ton visage divin tourné vers /'Orient , vers l ' héritage de ton dieu, n'auras-tu pas une plus sainte guerre et une vi c­ toire plus grande que cette insatiable mort ? LE SAINT.

-Je meurs de ne pas mourir.

SANAÉ .

- César a dit : « Amenez-le au bois d'Apollon ; lie z-le au tronc du plus beau des lauriers ; puis déco­ chez contre son corps nu toutes vos flèches jusqu'à ce que vous vidie z les c arquois, jusqu'à ce que son corps nu soit pareil au hérisson sauvage.

» LE SAINT .

- Oui, Sanaé, oui, mes archers , c 'est ce que je veu x.

Ce sera beau .

Saint Sébastien exorte ses archers éplorés à décocher leurs flèches LE SAINT.

- Tendez-les! Où est votre amour ? Vous m'aimez, vous brûlez de servir mes sorts, et vous empêchez que mes sorts s'accomplissent , que cet anneau de mon éternité se ferme.

Vous m'aimez, et vous n'exaltez pas mon mystère.

Je vous dis que je vais revivre.

N'ayez au c une crainte .

En vé­ rité je vous le dis.

SANAÉ.

-Seigneur, nous allons donc tuer notre amour ! LE SAINT.

- Il faut que chacun tue son amour pour qu'il revive sept fois plus ardent.

Ô ar­ chers , archers , si jamais vous m'aimâtes , que votre amour je le connaisse encore , à mesure de fer! Je vous le dis, je vous le dis : c elui qui plus profondément me blesse , plus profondé­ ment m'aime .

Calmann-Lévy, 1911 Costumes de Juifs et de Gentils dessinés par Léon Bakst NOTES DE L'ÉDITEUR comment croire que c'est d'un étranger.

Combien de Français écrivent avec cette précision.( ...

) Mais j'ai trouvé la pièce bien ennuyeuse malgré des moments , et la musique agréable mais bien mince, bien insuffisante , bien écrasée par le style.

( ...

) C'est un four noir pour le poète et le musicien.

On n'est même pas venu dire les nom s.

» Marcel Proust Frédéric II, confluent moral de tant de courants divers, ses impiétés, ses crédulités ...

Vous êtes né sur une rive païenne.

Chrétien, païen ou mahométan, quelle beauté violente que l'âme de ce rivage!.

..

Cela reste un hymne au plaisir; vous n'aimez pas vous en­ tretenir avec les êtres purs ...

Je ne veux pas aller où sont des fièvres.

Vous m'offrez un livre excommunié , c'est un fruit de vos tristes rivages.

J'aurais été comme vous si Debussy, qui écrivit la partition du Martyre de saint Sébastien, dit au poète : « Que voulez-vous que je devienne en face du torrent de beauté de votre double et parallèle envoi ? -Je travaille comme un tâcheron jour et nuit.

» Guy Tosi, D'Annunzio et Debus sy .

« Tout ce qu'il y a d'étranger chez D 'Annunzio s'est réfugié dans l'accent de Mme Rubinstein.

Mais pour le style, « Vous avez bien exprimé le plaisir et mal le don du cœur.

..

Je me suis promené en imagi­ nation dans votre pays, c'est le royaume de 1, 3 S ipa- Jcono 2 Edim édia 4, 5, 6 il!.

de Léo n Ba kst parus da ns« L'Iiiusion Théâ tra l e», Calmann-L évy, 1911 je n'étais pas d'un pays qui a des devoirs.

Vous n'avez pas un devoir.

»Maurice Barrès .

D'ANNUNZ IO 02. »

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