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Le Paysan parvenu ou les Mémoires de M.*** de Marivaux (résumé & analyse)

Publié le 25/11/2018

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marivaux

Le Paysan parvenu ou les Mémoires de M.***

 

Publié de 1734 à 1735, en cinq parties, chez Prault, à Paris, le Paysan parvenu semble être en opposition totale avec la Vie de Marianne. Le personnage principal, Jacob, est un paysan obscur, jeune et joli garçon, sortant pour la première fois, mais définitivement, du village champenois de son père. Comme l’orpheline Marianne, il relate, à la première personne, les expériences par lesquelles passe un individu qui s’est découvert et est devenu lui-même. « Mémoires » factices que cet autre roman, réunissant, comme le premier, les temps forts d’une existence et offrant au romancier la possibilité de créer un personnage mûri par la vie, interprétant lucidement des sentiments et des faits de conscience que, jeune, il n’avait su ni comprendre ni expliquer. Ce regard rétrospectif devient quelquefois ironique et, pour ce second des romans de maturité de l’auteur, fait surgir un comique savoureux dû à la manière dont Jacob parle de lui-même. Pourtant cette distance entre le personnage d’autrefois et le narrateur présent ne s’érige pas ici en structure permanente. Henri Coulet l’a fort bien analysé : « [...] le rapport entre le narrateur actuel et le héros des années d’apprentissage n’est pas si simple, la distance qui les sépare tend à se réduire et même à s’annuler, si l’on remarque que le jeune rustre surpris par son ascension rapide est aussi sceptique que l’homme vieilli, et qu’en revanche l’homme vieilli souscrit avec sérieux à des jugements du jeune rustre qu'un ironiste devrait dénoncer comme des sophismes ».

marivaux

« MARIVAUX avec la Vie de Marianne.

Le personnage principal, Jacob, est un paysan obscur, jeune et joli garçon, sortant pour la première fois, mais définitivement, du village champe­ nois de son père.

Comme J'orpheline Marianne, il re la te , à la premièr e personne, les expéri en ces par lesquelles passe un individu qui s'est découvert et est devenu lui­ même.

>.

Synopsis.

-Jacob.

deven u M.

de La Vallée.

puis M.

de .., •.

se ig ne u r du village champenois qui ra vu naître.

évoque les étapes de sa fortune et de son ascension sociale.

Arrivé à Paris à dix -h ui t ans.

Jacob a vite découvert quïl plaisait aux femmes .

C"est d'elles quïl va se servir p our «parv en ir •- Le récit de sa réussite.

fait par un esp rit honnête mais peu scrupuleux.

pourrait sembler immoral.

Pourtant la franchise et la bon ho mie satirique de Jacob font qu'on lui pardonne sa morale facile.

Jacob a appris chez son pre mie r maître à juger le monde et à s'y mouvoir.

Il se retrouve à la rue lorsque le financier meurt; plus riche s e uleme nt d'une certaine expérience.

Il porte secours à u ne demoiselle et entre à son service : M11• Habe rt n'est plus toute jeune.

Bientôt elle s'éprend de Jacob et l 'é po use .

Il l'aime à sa façon.

mais n'hésite pas à la trom­ per.

Par la suite.

il continue à être la coqueluche des dames sur le retour.

comme Mm• de Fécour ou Mm• de Fe rva l.

Il porte seco urs à un gentilhomme atta q ué par tro is adversai­ res.

L'homme qu'il sauve est le comte de Oorsan.

neveu du Premier ministre: il lui offre sa prote ction et fera finalement sa fortune.

Les nombreuses rééditions du Paysan parvenu pro u ­ vent que ce roman reçut un accueil favorable du grand public.

La crit iq ue, elle, fut assez sévère, re p ro ch an t à l' au teur le choix de son sujet et de son personnage princi­ p al.

Ce n'est que depu is une tre ntaine d'années que l'on considère le Paysan parvenu com me l'une des œuvres les plus audacieuses du xvnr• siècle.

Certain s cr it iq ues y voient même le chef-d'œuvre romanesque de Marivaux.

Le succès europé en du Paysan parvenu, pendant tout le xvm• siècle, est aussi auesté par une vingtaine d'éditions (en partie étrangères) et une demi-douzaine de traduc­ tions.

Son influence est reconnaissable dans le choix de s uje ts similaires par d'autres romanciers de l'ép oqu e, dans leur manière de traiter des « tableaux de la société >> e t par l'accent que, dans leurs romans, des auteurs comme Fielding mirent sur l'« éducation sentimentale» du personnage mascu lin.

BIBLIOGRAPHIE M.

Gil o t, « Remarques su r la composition du Paysan par­ venu >>, Dix-huitième siècle n• 2, 1970; L.

Lev in , « Masque et identité dans le Paysan parvenu >>, Studies on Voltaire.

LXXIX, 1971; E.B.

H il l.

« Sincerity and Self-Awareness in th e Paysan parvenu>>, Swdies on Voltaire, LXXXVIII, 1972; Ph.

Koch, «le Paysan parvenu, roman imparfait et imperfectible>>, RHLF.

1989.. »

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