Le personnage de PYNCHERON de HAWTHORNE
Publié le 27/10/2017
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Angleterre coloniale. La massive présence physique et morale de ce puritain est loin d’être atténuée par une courtoisie qui reste celle d’un tyran. Sous un masque de sévère et incorruptible vertu, ce pilier de la société dissimule une volonté « de fer », un cœur « de glace » et un esprit caractérisé par l’astuce, l’arrogance, la cruauté et la cupidité. Sans pitié lorsqu’il accuse, terrible lorsqu’il persécute, il s’est rendu maître du terrain sur lequel il a fait construire sa maison en faisant pendre le propriétaire, Matthew Maule, pour sorcellerie. Du gibet, le sorcier lance sur les Pyncheon une malédiction dont la première victime est le colonel lui-même. Ce dernier meurt subitement à l’inauguration de sa maison. Le « péché originel » du colonel et la malédiction qu’il a provoquée deviennent une sorte d’héritage implacable qui accablera les générations successives. Chacun des héritiers doit « retomber de nouveau dans la grande faute que son ancêtre a commise et en assumer toutes les responsabilités ». Pendant deux cents ans, dans la maison des Pyncheon, ce ne sont que « perpétuels remords de conscience, espoir continuellement déçu, luttes entre consanguins et disgrâces variées, morts singulières, soupçons et malheurs indicibles». La septième génération est composée de trois personnes. Le juge Jeffrey Pyncheon ne diffère du colonel que par des raffinements tout apparents. Bien connu pour son élégance et pour l’exquise affabilité de son sourire, cet homme politique robuste, riche, puissant, enclin aux cérémonies et aux paroles doucereuses, offre à ses électeurs une image officielle qui ressemble à la façade d’une maison resplendissante. Mais sous cette maison est enseveli un «cadavre»,
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