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la société et la morale du temps du personnage romanesque doivent-elles être en confrontation avec ce dernier afin de captiver le lecteur ?

Publié le 03/04/2022

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« Jacquemin Paul 1ère A Français Dissertation sur l’objet d’étude 2 Le classicisme, le réalisme, la préciosité et le romantisme sont des mouvements populaires aux XVIIIème et XIXème siècle.

Notre parcours Individu, morale et société développe ces notions grâce à des œuvres issues de ces mouvements telles que Madame Bovary ou la Princesse de Clèves.

La société désigne les gens et le quotidien d’une époque, un style de vie et des caractéristiques précises d’une époque ; la morale désigne les comportements humains composés de principes éthiques ainsi que la science du bien et du mal ; le personnage romanesque est symbole de sentiments, de passion, c’est l’importance du “moi”.

C’est pourquoi, à partir de ces éléments, il est intéressant de se poser la question suivante : la société et la morale du temps du personnage romanesque doivent-elles être en confrontation avec ce dernier afin de captiver le lecteur ? Nous étudierons pour cela, dans un premier temps, l’impact d’un anti-héros vecteur d’émotions fortes sur le lecteur puis nous analyserons la force du héros développé dans certains récits et son importance sur la société et enfin nous évoquerons l’alchimie du bien et du mal et ce qu’elle crée chez le lecteur. Dans un premier axe, nous allons étudier le rôle d’un anti-héros qui est vecteur d’émotions fortes pour le lecteur en analysant tout d’abord la création d’une fascination pour un monstre qui s’oppose à la normalité puis le rejet d’un anti-modèle afin de faire prendre conscience au lecteur des problématiques sociétales grâce à des émotions fortes et enfin la manière de dénoncer un bourreau. En effet, un anti-héros peut intéresser le lecteur surtout lorsqu’il procure des émotions fortes telles que la fascination chez le lecteur.

Cela peut se traduire par la création d’un personnage à la morale douteuse qui s’oppose à la normalité et peut s’apparenter à un monstre.

C’est le cas d’Émile Zola qui dans son livre Nana nous dévoile un personnage décrit comme un animal.

Il s’agit d’une femme, certainement une prostituée, qui est décrite comme un animal car elle n’a rien de morale, elle n’a pas de conscience pour les hommes de l’époque. Elle doit seulement les séduire et eux sont dégoûtés de son comportement.

Il s’agit d’un monstre car elle est magnifique, donne envie par des adjectifs qui la qualifient par un vocabulaire très mélioratif.

Mais cette beauté, cette “bête d'or” est mauvaise car au final elle ne pense qu’à elle et veut créer une dépendance vis-à-vis des autres.

Il faut qu’ils soient obsédés par elle.

C’est ce caractère subtil qui plaît au lecteur car derrière une femme qui est représentée par un animal se cache un véritable monstre.

On se demande ce qui va se passer et on s’intéresse à elle mais pour des raisons différentes du personnage qui la fréquente. Par ailleurs, il est également possible d’intéresser le lecteur en le mettant face à des problématiques sociétales par le biais d’émotions fortes procurées par un anti-modèle.

Cette anti-modèle est telle qu’il est complice de la création de ces problèmes, les laissent continuer ou ne s’en rend pas compte.

C’est le cas dans la scène de bal de Madame Bovary au chapitre VII dans laquelle elle est conviée mais n’a aucune idée de ce qu’il en est réellement.

Elle est émerveillée et naïve.

Les problèmes sont tels que la gente masculine est au-dessus de tout et la femme doit l’admirer, c’est une évidence sociétale transmis de générations en générations.

Les conversations sont fausses et hypocrites, Flaubert y exprime l’inconnu afin que le lecteur se sente aussi perdu qu’Emma.

Les éléments de surprise sont également importants car il surprend le lecteur et amène à ressentir les sentiments plus rapidement et plus facilement après le retour à la réalité afin de dénoncer les problématiques sociétales causées par ces bourgeois.

Ce tableau magnifique au premier abord n’est qu’une illusion dont la société et l’individu font partie, l’ombre plane au-dessus du rêve dans laquelle se trouve les conséquences et les problèmes que le personnage et donc le lecteur comprend. Enfin, pour intriguer le lecteur, il faut un bourreau, un coupable qu’il faut trouver puis dénoncer.

Cela intéresse le lecteur de savoir qui est “le méchant de l’histoire” afin de connaître son évolution et son avenir.

La plupart du temps, le bourreau est accompagné d’un système qui lui permet de se confronter à la morale de son époque.

C’est le cas dans La princesse de Clèves, plus précisément dans l’incipit dans lequel on décrit un univers où les mœurs sont nuancés par un tableau féerique qui masquent les violences et les élans de passion. »

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