Le Popeye de Ernie Segar

« 356 • Popeye tres se succèdent dans des histoires où délire et fantastique ne sont jamais oubliés.

Dans le même temps apparaissent de nouveaux personna­ ges qui, peu à peu, composeront la famille de Popeye: Gontran (Wimpy), le pique-assiette amateur de hamburger, Mimosa (Swee Pea), le bébé reçu un beau jour par la poste, Papa (Poopdeck Pappy), quasi centenaire et père du héros, Brutus, l'inévitable méchant ...

A la mort d'Elzie Segar, en 1938, le flambeau est repris par divers dessinateurs dont le plus talentueux reste Bud Sagen­ .

dorf, qui anima la série jusqu'en 1987 ...

Elle est aujourd'hui dessinée par Lon Don.

En France, Popeye apparut parfois sous le nom ou le prénom de Mathurin, dans des journaux d'avant-guerre comme Robinson ou Hop-là.

Il fut également repris dans les années 70 par Le Parisien Libéré puis par le journal illustré Charlie et a fait l'objet de quelques albums.

[ L'œuvre et sore temps Il n'est sans doute pas indifférent à son succès que Popeye soit né aux USA en 1929, l'année de la grande crise économi­ que.

Dans un environnement hostile, sur fond de licencie­ ments et de fins de mois difficiles, Popeye proposait une sorte d'évasion par l'irréel.

D'une laideur attachante, accumulant les fautes de syntaxe, Popeye représentait le modèle du brave type, sans instruction ni diplôme, plein de bon sens et de calme, qui vient finale­ ment à bout de toutes les difficultés, domine les puissances hostiles et les tourne en ridicule.

Comme Superman, comme Astérix, Popeye a rencontré une aspiration collective et - par le biais de cet art de masse qu'est la bande dessinée - a su proposer à une classe moyenne inquiète un exutoire comique à l'angoisse du lendemain.. »