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Le Portrait de Dorian Gray Oscar Wilde

Publié le 22/02/2012

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Résumé Dans l'atelier de Basil Hallward se dresse, sur un haut chevalet, le portrait en pied d'un jeune homme d'une extrême beauté, pareil à Narcisse. C'est là, incontestablement, le chef-d'oeuvre du peintre et son ami, l'élégant et cynique Lord Henry Wotton, l'enjoint vivement à exposer la toile. Basil refuse et lui en révèle la raison : il a mis dans ce tableau toute l'expression de son adoration pour son modèle, Dorian Gray au visage parfait. Celui-ci a une influence déterminante sur sa peinture, il la transcende, lui donne un style nouveau, que le peintre a tant recherché auparavant. Intrigué, Lord Wotton émet le désir de rencontrer ce prodige et le peintre, troublé, le supplie de ne pas exercer sur cet être pur sa mauvaise influence. Dorian est à peine entré que Lord Henry, saluant son éclatante beauté, trouve en lui un sujet de réflexion passionnant. Tandis que ce dernier prend la pose, l'intellectuel l'entretient de quelques-uns de ses plus beaux paradoxes issus de sa philosophie de la vie axée sur le plaisir, philosophie brillante en apparence, mais qui justifie tous les débordements, tous les vices.
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« il ajoute des conférences brillantes, notamment sur le préraphaélisme dont il admire les représentants : Rossetti,Burne-Jones...Installé à Paris, il écrit deux drames : Vera et La Duchesse de Padoue, auxquels viendront se greffer poèmes, récits,contes, comédies et un seul roman : Le Portrait de Dorian Gray.La vie d'Oscar Wilde fut profondément marquée par un procès en diffamation qu'il intenta au père du jeune AlfredDouglas auquel l'auteur était très lié.

Procès qu'il perdit, et il fut condamné à deux ans de travaux forcés pourcorruption de mineurs.

De cette époque (1896) date Epistola in carcere et vinculis, qui sera publié posthume en1905.Oscar Wilde mourut en 1900, foudroyé par une méningite. Révolte face au puritanismeLe Portrait de Dorian Gray, roman apparenté au conte philosophique, parut en 1891.

Son succès immédiat est dû àplusieurs facteurs dont la trouvaille fantastique de l'intrigue : un tableau portant toutes les marques de la vieillesseet de la corruption de son modèle.

De plus, beaucoup se plurent à rechercher dans la vie dissolue du héros Dorianles aventures mouvementées du dandy Oscar Wilde.

Il est flagrant que le récit, s'il est une apologie de la jeunesseet de la beauté, n'en est pas moins l'expression d'une révolte face au puritanisme de l'époque victorienne.

Mais cen'est qu'à mots couverts qu'il dénonce cette extrême pression morale : il développe largement le caractère mondainet raffiné de son personnage, mais n'ose qu'en esquisser la face obscure.

Cependant, l'esprit de l'époque est tel quele peu qu'il en dit suffit à provoquer le scandale. Paradoxes et aphorismesDe plus, la force durable de l'oeuvre réside dans le caractère exceptionnel des paradoxes et aphorismes que Wilde amis dans la bouche d'un de ses personnages, l'élégant et cynique Lord Henry Wotton.

Tout le récit s'articule autourd'un de ses plus chers paradoxes : « Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder », langagedangereux car fascinant, qui mènera Dorian à sa perte.

La jeunesse et la beauté étant les seules richesses dignesd'adoration, elles justifient toutes les attitudes.

Selon la théorie hédoniste de l'immoraliste Henry, les vices exaltésdeviennent vertus et les vertus, bien fades, ne sont plus que mortel ennui.

Exaltant les folies, «seules choses qu'onne regrette jamais », il balaie tout concept sacré comme la fidélité, qu'il taxe d'hypocrisie.

Ces maximes qui, pardéfinition, allaient à l'encontre des conceptions de l'époque, sont restées, pour la plupart, d'une étonnantemodernité. Les sources du romanLe roman est la transposition du mythe de Faust : le jeune et pur Dorian Gray, par la magie d'un voeu formulédevant son portrait conforme, vend son âme au diable (le tentateur Henry Wotton) pour conserver sa jeunesse etsa beauté.

Cet acte irréversible engendre sa déchéance et même lorsqu'il le désirera profondément, il ne pourra plusen enrayer le processus : en lacérant la toile, c'est son âme qu'il atteint, entraînant inévitablement la mort.D'autres sources expliquent le roman : Balzac* et La Peau de chagrin, Edgar Poe* et Le Portrait ovale.

Parmi lesnombreux récits illustrant le thème du double, celui de Stevenson, Dr Jekyll et Mr Hyde, eut également une grandeinfluence sur Oscar Wilde.

Quant au livre « empoisonné » dont se délecte Dorian Gray, il n'est autre que A reboursde Huysmans, qui relate la vie dissolue et torturée d'un jeune homme.Le charme de l'oeuvre réside aussi dans son aspect de « musée anglais fin de siècle » où fine porcelaine et objetsprécieux côtoient un bric-à-brac de pacotille, où brillantes démonstrations intellectuelles et luxe côtoient l'abjectionet le crime.. »

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