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Le Rouge et le Noir de Stendhal (résumé et commentaires)

Publié le 10/05/2011

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L'action se passe à Verrières, petite ville non loin de Besançon, sur la frontière franco-suisse. On y baigne dans l'ennui, la mesquinerie, les haines et les rivalités rances de la province.  Parmi ces fantoches, un jeune homme de qualité, instruit, intelligent, distingué par l'esprit et le caractère sinon par la naissance. Son père est un paysan enrichi, avare, ignoble; ses frères, des rustres. Il est à leurs yeux l'idiot de la famille. Il doit son instruction à un vieux chirurgien-major qui lui a inspiré le culte passionné de Bonaparte. Mais en ces temps de restauration, ces idées sentent le soufre et il faut les dissimuler. Julien Sorel apprend très tôt que la dissimulation est la première condition de l'arrivisme.  Pour se débarrasser de lui, son père le place comme précepteur chez le maire de la ville, un noble embourgeoisé, M. de Rénal, bouffi de prétention et de sottise. Le jeune  homme sait du latin, il fait figure de savant, on se le dispute comme un ornement rare. On le met presque aux enchères. L'adversaire du maire, le riche directeur du dépôt, M. Valenod, veut l'avoir. Mais Julien préfère rester chez le maire dont la femme est jolie.   

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« monde lointain, celui de la haute société parisienne, et le pouvoir des relations.Mais la discorde s'est installée entre les deux amants, la confiance que Mme de Rénal met dans l'Eglise inquiétant etirritant Julien.

Elisa, la femme de chambre, déteste Julien et elle raconte tout à M.

Valenod, le rival du maire, qui, deplus, courtise en vain depuis six ans Mme de Rênal.

Furieux de se voir préférer un domestique, Valenod envoie unelettre anonyme à M.

de Rênal.

Mme de Rênal pare alors le coup avec beaucoup d'esprit.

Elle confectionne elle-mêmeune lettre anonyme qu'elle fait semblant de recevoir et qu'elle montre à son mari.

Feignant la colère, elle ordonne àson mari d'éloigner Julien, cause de ces calomnies. Le séminaireL'abbé Chélan a été mis au courant, par Elisa, de la liaison entre Julien et Mme de Rénal.

Il propose à Julien le choixentre deux solutions : devenir précepteur des enfants de Valenod ou entrer au séminaire de Besançon, l'abbé sefaisant fort d'obtenir pour son protégé une bourse d'études.Cette possibilité réveille les ambitions de Julien qui décide de tenter une carrière ecclésiastique.

Il reviendra passerune dernière nuit avec Madame de Rênal.

Mais celle-ci est glacée par l'idée d'une séparation éternelle : « fi estimpossible d'être plus malheureuse...

J'espère que je vais mourir...

»Au séminaire, il a d'abord l'imprudence de montrer ses capacités et son savoir.

Il passe alors pour un « esprit fort »,le fait de penser, de juger par soi-même étant le pire des crimes aux yeux de ces cagots.

Il se fait haïr et comprendque pour arriver il doit simuler la médiocrité, la sottise.Mais le directeur, l'abbé Pirard, est un homme de coeur qui prend Julien sous sa protection.

Une lutte sourde opposel'abbé Pirard, soupçonné de jansénisme, au sous-directeur, un être vil, l'abbé Castanède.

Celui-ci dispose d'unréseau d'informateurs, de délateurs.

L'abbé Pirard intercepte une dizaine de lettres d'amour de Mme de Rênal àJulien.

La dernière, mouillée de larmes, exprime un éternel adieu.En arrivant à Besançon, Julien avait noté l'adresse d'une serveuse de café.

Ce billet lui est volé par les espions del'abbé Castanède et tombe dans les mains de l'abbé Pirard, qui en redoute les conséquences pour son protégé.L'enquête menée par l'abbé Pirard le blanchit mais celui-ci lui donne un avertissement : « ...garder une telle adresseest une imprudence dont vous ne pouvez concevoir la gravité...

» Nouveau départMalgré ses efforts d'hypocrisie, Julien ne parvient pas à se faire accepter au séminaire : «Julien avait beau se fairepetit et sot, il ne pouvait plaire, il était trop différent.

»Un professeur pourtant, l'abbé Chas-Bernard, lui témoigne de l'amitié.

Il lui demande de l'aider à orner la cathédralepour préparer la Fête-Dieu.

Julien rencontre alors, agenouillées près d'un confessionnal, deux dames qui attirent sonattention : c'est madame de Rênal, en compagnie de sa meilleure amie, madame Derville.

Madame de Rênals'évanouit en apercevant Julien.Un procès qui oppose le grand vicaire, l'abbé de Frilair, personnage considérable, au marquis de la Mole, amène cedernier à recourir aux bons offices de l'abbé Pirard, ennemi du vicaire.

Le marquis de la Mole propose à l'abbé Pirardde le faire venir auprès de lui.

Persécuté par ses ennemis, l'abbé Pirard accepte cette proposition et donne sadémission.

C'est Julien qui transmet à l'évêque la lettre de démission.Celui-ci est agréablement surpris par les connaissances de Julien et lui fait présent d'un Tacite.

L'abbé Pirard estnommé à une magnifique cure, tout près de Paris.

Il se rend chez le marquis de la Mole qui veut le prendre à sonservice comme secrétaire particulier.

L'abbé refuse et propose à sa place Julien Sorel dont il fait un vif éloge.Le marquis écrit à l'évêque pour obtenir le départ de Julien.

Celui-ci va faire ses adieux à Verrières; il rend unedernière visite à l'abbé Chélan qui a exercé une forte influence sur Mme de Rénal pour l'empêcher de revoir Julien etmême de lui écrire.Julien a une dernière entrevue avec son ancienne maîtresse et, après une vive résistance de la part de cettedernière, influencée par les remontrances de son confesseur, il passe la nuit avec elle.

Mais Julien, pour monter dansla chambre de Mme de Rênal, s'est servi d'une échelle qui éveille les soupçons du mari.

A deux heures du matin, lesdeux amants sont, en effet, réveillés par M.

de Rénal qui a trouvé l'échelle.

Julien saute dans la cour et s'enfuit sousles coups de fusil des domestiques. DEUXIÈME PARTIE Entrée dans le mondeL'abbé Pirard fait comprendre à Julien la chance extraordinaire qui s'offre à lui.

Il met en garde son protégé contreles intrigues d'un milieu qui le considérera toujours comme un inférieur et lui fera honte de son origine.

Le marquisest un homme d'esprit et un homme de plaisir; sans illusions, il pratique un égotisme élégant et cynique : « Il fauts'amuser, il n'y a que cela de réel dans la vie.

»Dans les conversations mondaines, le jeune secrétaire brille par sa connaissance des poètes latins.

Julien fait laconnaissance des enfants du marquis, Norbert, et surtout Mathilde, très belle, orgueilleuse et spirituelle.

Elle est lecentre d'un groupe d'adorateurs très ennuyeux et très snobs.

Elle est courtisée par le duc de Croisenois qui a centmille livres de rentes.Julien se sent isolé dans cette famille.

Il est apprécié par le marquis mais très peu par la marquise car, écritStendhal, « L'imprévu produit par la sensibilité est l'horreur des grandes dames; c'est l'antipode des convenances.

»Julien se bat en duel avec un grand seigneur, le chevalier de Beauvoisis.

Horrifié d'apprendre qu'il s'est battu avecun subalterne, celui-ci fait courir le bruit que Julien est le fils naturel d'un ami intime du marquis de la Mole.. »

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