Devoir de Philosophie

Le Traitement psychanalytique des enfants d'Anna Freud

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

freud
Le Traitement psychanalytique des enfants comprend trois parties. La première est constituée de quatre conférences faites par Anna Freud à l'Institut psychanalytique de Vienne en 1926 sous le titre d'Introduction à la technique psychanalytique des enfants ; la deuxième reproduit un rapport lu par l'auteur en 1927 au Xe Congrès international de psychanalyse tenu à Innsbruck ; la troisième reprend un article d'Anna Freud paru en 1946 dans une publication de New York : The Psychoanalytic Study of the Child. Conférences et rapport ont été traduits de l'allemand par Elisabeth Rochat, tandis que l'article, en anglais à l'origine, a pris sa forme française sous la plume de Anne Berman, l'ensemble étant destiné aux Presses Universitaires de France (1951).
freud

« et indépendant.

Aussi, la première tâche qui incombe au praticien est de rendre l'enfant analysable à la façon de l'adulte.

Trois moyens se présentent : montrer à l'enfant qu'il est malade ; gagner sa confiance ; lui faire accepter le traitement, le tout au cours d'une phase préparatoire indispensable au bon déroulement de l'analyse. Montrer à l'entant qu'il est malade L'attitude primitive de l'enfant ne remplit pas les conditions nécessaires, idéales de l'analyse qui, chez les adultes,est motivée par la souffrance.

L'enfant n'a pas conscience de son état.

Il ne possède pas les capacités de secomparer aux autres, de percevoir les particularités qui caractérisent son comportement et le différencient de celuide ses petits camarades.

Or, c'est justement cette différence, à condition qu'il la vive comme un handicap, et nonpas comme un faire-valoir, qui crée le besoin de s'en libérer, de s'en guérir et donc de recourir à l'analyse. Gagner la confiance de l'enfant Anna Freud explique, par de multiples exemples tirés de son expérience professionnelle, comment, bien avant decommencer le traitement analytique, elle cherche à gagner la confiance de l'enfant.

Il s'agit là d'un des maillonsessentiels de la grande chaîne constituée par l'analyse, car de lui dépend la réussite du traitement : il faut toujoursétablir entre l'analyste et le petit patient un lien affectif très net. Aussi Anna Freud n'hésite-t-elle pas à consacrer le temps nécessaire pour y parvenir en se livrant avec l'enfant à demultiples activités comme le jeu, le tricot, le crochet, constituant toute une panoplie de moyens d'intéresser lepetit, mais aussi de se rendre à ses yeux « utile », « indispensable », même si ces préoccupations ne s'avèrent pasvraiment propres à l'analyse elle-même. Faire accepter le traitement Pour faire accepter le traitement, Anna Freud amène l'enfant à remarquer « qu'être analysé offrait de gros avantages ».

Elle fait réfléchir le petit sur ses actions blâmables et à cause desquelles il éprouve de l'angoisse.

Elle lui montre que, si l'analyste les apprend le premier, c'est-à-dire avant les personnes chargées de son éducation,cela devient moins pénible pour lui. Cet aspect de la phase préparatoire ouvre les voies de la confidence.

Il s'agit d'une alliance où l'analyste prend leparti de l'enfant.

Dans cette situation particulière, il est important que l'entourage adulte accepte la présence duthérapeute. Enfin, l'enfant inconscient de sa névrose, mais qui joue de ses symptômes comme moyen d'action sur sonentourage, doit comprendre combien ces manifestations extérieures de la maladie, comme les accès de méchancetéauxquels se livrait un petit garçon de dix ans, ne constituent pas un avantage mais bien plutôt un défaut gênant.Cette prise de conscience doit conduire l'enfant à aspirer de lui-même à un changement d'état, car il n'a passpontanément la volonté de guérir. Utiliser des moyens techniques appropriés L'analyse de l'adulte repose sur ses révélations, sur les recherches qu'il effectue dans son passé.

L'enfant, pardéfinition, ne possède pas ou peu de passé.

A situation nouvelle, moyens nouveaux, tels sont les aspects de ladeuxième conférence. Le recours à la mémoire de l'enfant n'offre pas les mêmes ressources que chez l'adulte.

Néanmoins, Anna Freud faitappel aux souvenirs de l'enfant, autant que possible, afin de reconstituer l'histoire de la maladie.

Mais une desgrandes différences d'avec l'adulte consiste en un contact obligatoire de l'analyste avec la famille du petit carl'enfant, en réalité, ne peut pas dire grand-chose de sa maladie.

Tout absorbé qu'il est par le présent, il ne parvientpas à la source de son histoire. L'analyste recourt beaucoup aux rêves dont l'interprétation est bien plus aisée que pour ceux des adultes : on ytrouve toutes les déformations de la réalisation des désirs qui correspond à l'organisation névrotique du petit patient». De plus, l'enfant comprend très bien la règle de l'interprétation des rêves et « il s'amuse à cette recherche des différents éléments d'un rêve comme à un jeu de construction..., il est fierd'avoir réussi...

» La rêverie est également riche d'enseignements pour l'analyste, qu'elle se produise en réaction directe à unévénement ou bien qu'elle se poursuive chaque jour comme un feuilleton « continued stories » : «Avec ces récits journaliers, on arrive à se rendre compte de l'état intérieur de l'enfant.» Enfin, le dessin reproduit les préoccupations profondes de l'enfant, ses désirs, son monde intérieur, ce qu'il auraitvoulu être.

Il exprime également, d'une façon symbolique, les sentiments du petit à l'égard de son entourage.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles