Le Trompeur de Séville de Tirso de MOLINA (Résumé & Analyse)

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Don Juan 1630 Tirso de Molina Traduction: Étienne Vauthier Profil : Libertin insatiable Espagnol , de son .vrai nom Fray Gabriel Téllez, Tirso de Molina est né à Madrid probablement en mars 1583.

Si on ne sait rien de son enfance, en revanche, il est avéré qu ' il entre au couvent à l'âge de 16 ans et pro­ nonce ses vœux un an plus tard, en 1601.

Après des séjours en Galice , au Portugal , à Séville , il part deux ans à Saint ­ Domingue.

Auteur proli­fique- il aurait écrit plus de 300 pièces -, Tirso de Molina est, avec Lope de Vega et Pedro Calderon de la Barca, un des dra­ maturges espagnols les plus célèbres du XVII" siè­ cle.

Populaire, familier de la cour royale, habi­ tué des cercles littéraires, sa vie est brutalement bouleversée par la Ré­ forme de 1624 .

Accusé avec d'autres de corrom­ pre les mœurs par des comédies profanes, il est banni , et interdit d'écrire.

Tirso de Molina serait mort en 1648.

• D.

JUAN .

- Plût à Dieu, jeune fille, que je me fusse noyé ; j'aura.iB fini en sage et ne serais pas devenu fou de vous à en mourir .

La mer pourrait bien m'ensevelir dans les vagues d'argent qui la bornent ma.iB elle ne pourrait pas allumer ma flamme.

Vous ressemblez fort au soleil, car il vous donne son pouvoir : vous êtes de neige et pourtant vous réchauffez par votre seule présence.

• Le séducteur de Séville et le convtve de pierre, éd.

La Renaissance du livre Don Juan est une légende.

Un personnage aussi célèbre que complexe, puisque selon les différentes versions, l'homme peut être gai et hédoniste mais également grave et tourmenté.

Dans cette première œuvre où il apparait, Don Juan est donc un noble espagnol à la fois impos­ teur et quelque peu lâche .

En effet, pour séduire ses victimes, il nbésite pas à se faire passer pour un autre, et une fois son forfait commis, il fuit à toutes jambes pour éviter les ennuis.

Incorrigible séducteur, menteur, et souvent sans honneur, Don Juan semble toujours bénéficier de l'impu­ nité jusqu ' au jour où par provocation il invite une statue à diner.

C'est dire la vanité de cet homme intimement persuadé que ni les femmes , ni les pierres ne peuvent lui résister.

Hélas pour lui, ce repas sera le dernier car il sera englouti par les enfers.

Incarnation du mal pour les uns, libre-penseur pour les autres , en tout cas éternel combattant de la jouissance contre la morale, Don Juan attire et répugne à la fois, selon notre vision personnelle.

Reste qu ' il possède une qualité extraordinaire , celle d'avoir inspiré un grand nombre d'auteurs dont Molière, qui a composé un très beau Dom Juan , et surtout Mozart, qui nous a offert l'un des opéras les plus magni­ fiques au monde : Don Giovanni.. »