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L'Ecole des femmes de Molière (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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Au XVIIe siècle, les jeunes filles devaient accepter le prétendant choisi par leurs parents, quand elles n'étaient pas vouées dès l'enfance à la vie religieuse cloîtrée si leurs parents voulaient réserver tout le patrimoine aux rejetons mâles. Pour répondre aux violentes attaques dont il fut l'objet, Molière crée le 1er juin 1663 une courte pièce intitulée La Critique de L'École des femmes. Un vieux célibataire aimant se jouer des cocus décide d'épouser une ignorante afin d'en faire une femme fidèle et soumise.

« de vingt ans sa cadette (qui ne tarde pas à éveiller sa jalousie) est aussi celle du succès de sa première « grandecomédie ».

L'École des femmes, sous couvert de tourner en dérision les caractères représentés, soulève de gravesproblèmes moraux.

Une telle ambition choque les contemporains et vaut à l'auteur les premières critiques des bien-pensants.

Deux ans plus tard, ils se déchaîneront contre Tartuffe. LE TEXTE Pour réaliser son idéal matrimonial — une femme parfaitement fidèle et soumise —, Arnolphe, qui se fait appeler M.de La Souche, a choisi et « éduqué » à sa façon une enfant de la campagne.

Séquestrée jusqu'à son mariage,Agnès est devenue une jeune adulte ignorante.

Elle est fascinée par le charme du premier jeune homme qui passe,le bel Horace.

Dès lors, les méprises s'enchaînent : Horace révèle son amour pour Agnès à Arnolphe, qui a bienl'intention de déjouer leurs projets.

Sommée de lapider son « blondin » le jour où il viendra l'enlever, l'ingénue préfèrelui lancer une déclaration d'amour.

Arnolphe parvient cependant à faire échouer l'entreprise et récupère Agnès, quelui confie Horace.

Une fois Arnolphe démasqué, la jeune fille se révolte et finit par épouser Horace. LES THÈMES MAJEURS • Arnolphe, célibataire endurci, est le misogyne type du XVIe siècle.

Confinant la femme dans le rôle d'épousesoumise, ignorante et dévote, il la considère à travers Agnès comme trompeuse, naturellement faible d'esprit et faitepour obéir.

Aux antipodes de l'amour courtois, Arnolphe est incapable d'exprimer à la jeune fille sa flamme en termesde sentiments : il ne fait que la rudoyer.• L'éducation d'Agnès repose sur le culte de l'ignorance et de la peur, principes de l'obéissance.

Enfermée etopprimée, elle n'est tenue dans le devoir que par la sévérité de son tuteur, et non par intime conviction.

Molièremontre par là qu'obscurantisme et tyrannie ne sont pas les plus sûrs garants de l'ordre.• L'amour apparaît ici comme un élan vital qui triomphe de tous les obstacles.

Si, jailli de profondeurs inconnues, ilrevêt l'apparence d'un caprice, il résiste néanmoins à toute force ou raison imposée de l'extérieur. L'ÉCRITURE • Une densité tragi-comiqueMolière a l'art de dédramatiser sujets graves et situations pénibles.

L'éducation des femmes, l'amour et le mariageprêtent à rire à travers la mise en scène d'un amoureux grotesque et odieux.

Le comique des mots, des gestes, desrépétitions et des quiproquos contraste avec l'angoisse d'Arnolphe.• La haute comédieSi l'auteur innove en mettant en scène une intention morale, son ambition nouvelle s'exprime aussi dans l'écriture :les cinq actes, le respeçt des unités, l'alexandrin la coulent dans le moule de la « grande comédie ».

L'esthétiqueclassique de rigueur et de clarté donne sa profondeur à un caractère venu de la farce (le « barbon » amoureux) etsa force à la critique des moeurs.. »

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