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L'École des mères (résumé & analyse) de Marivaux

Publié le 25/11/2018

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marivaux

L'École des mères

 

Dans cette pièce, tous les arrangements conventionnels sont dérangés par la « surprise » que constitue l’apparition soudaine d’une volonté propre du personnage principal, Angélique.

Synopsis. — Éraste, qui aime Angélique, s'introduit sous un déguisement de valet dans la maison de la mère de celle-ci, Mme Argante, avec la complicité de Lisette, la suivante d'Angélique, le matin du jour de la signature du contrat de mariage entre la jeune fille, qui a dix-sept ans, et Damis (alias Orgon), le père d'Éraste, qui en a soixante. Le mariage, arrangé par Mme Argante, semble convenable à celle-ci, parce que Damis est riche. Frontin se laisse gagner à la cause d'Éraste, car, valet de Mme Argante, il veut contribuer à sauver Angélique d'une situation qui lui répugne. Angélique, en fille soumise, ne marque pas sa répugnance à sa mère,zqui, très autoritaire, aurait tôt fait de l'empêcher de parler. Éraste, toujours déguisé, rencontre Angélique et apprend les sentiments de celle-ci à son égard. Mme Argante donne un petit bal masqué en l'honneur du mariage de sa fille. Damis obtient de Mme Argante la permission d'avoir un entretien (le premier) avec Angélique.

marivaux

« ment.

Il garde l'idée de la rivalité fortuite du père et du fils, mais supprime les coups du hasard qui mettent les personnages en présence les uns des autres.

Ce qui n'était qu'écriture rapide chez Dancourt devient, chez Mari­ vaux, une pièce traitant du problème de l'éducation des enfants, et en particulier de celle des filles.

C'est un sujet auquel l'auteur tenait: nous en retrouvons des échos dans le Specuueur français.

Pour Marivaux, la communi­ cation entre parents et enfants est fondamentale dans 1 'éducation.

Dans la scène v du premier acte de la pièce, il montre très finement comment, par sa faute, Mme Argante a perdu la confiance de sa fille, qui n'ose, devant elle, s'exprimer librement.

Le souci pédagogique de l'au­ teur est évident également à d'autres moments de la pièce.

Cette comédie en un acte et en prose comportait un vaudeville de Panard, des danses et des divertissements sur une musique de Mouret.

Elle fut bien accueillie par le public et eut quinze représentations la première année et de fréquentes reprises par la suite.

Dès le xvmc siècle, elle fut traduite en plusieurs langues européennes.

En France, cette comédie fut représentée près de deux cents fois entre 1732 et 1769.

Lors de sa reprise, en 1779, elle n'eut plus que quatre représentations, et, en 1809, à la Comédie-Française, elle n'en eut plus que deux.

Au contraire, la création de la pièce, le 18 décem­ bre 1878, à l'Odéon, connut un succès exceptionnel, et elle resta au répertoire de ce théâtre, où elle fut jouée très sou vent, ,1usq u' à la fusion de 1 'Odéon et de la Comédie-Française.

BIBLIOGRAPHIE L.

Desvignes-Parent.

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