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L'Enfant de Jules Vallés (résumé)

Publié le 11/11/2018

Extrait du document

L'Enfant

 

Appelée d’abord, à Londres, du nom de son personnage central, Jacques Vingtras I, cette œuvre maîtresse, produit de l’exil, émerge d’un vaste projet romanesque qui eût été l’Histoire d'une génération ou l’Histoire de vingt ans (la vingtaine d’années allant de 1848 à 1871). L'Enfant, écrit en quatre mois, en 1876, ne put paraître en feuilleton (Jacques Vingtras I), au journal parisien le Siècle, qu’en 1878, dans une situation républicaine enfin rétablie et grâce aux constants bons offices d’Hector Malot : encore fut-ce sous un pseudonyme (Vallès, communard, était interdit de nom); en 1881, l’œuvre parut enfin, en volume, chez Charpentier, sous la signature de Vallès et avec la célèbre dédicace jetée à la double face de la société : la famille et l’école.

 

L'Enfant évoque les seize premières années de la vie de Jules Vallès, devenu « Jacques Vingtras », de l’enfance au baccalauréat parisien, en quatre espaces inégaux correspondant aux habitats successifs de la famille : Le Puy, Saint-Étienne, Nantes, Paris. Mais les récurrences de temps et de lieux compliquent, brouillent et vivifient ce bel ordre spatio-temporel

« en scènes, et souvent en scènes comiques, qui sans cesse dédramatisent.

Il suffit de confronter Mm• Yingtras et Mm• Lepic de Poil de Carotte (les humoristes taquinaient Jules Renard, qui cachait sa dette, en lui susurrant : « Poil de Vallès >>) pour voir la pesanteur humaine de la première et la �écheresse un peu abstraite de la seconde.

L'Enfant sait être un livre de révolte sans être un livre de révolté ni le livre de l'enfance d'un révolté.

Ce« roman » d'une enfance est, en fait, moins simple qu'il y paraît : ni roman réaliste ni réductible à une autobiographie (qu'il est aussi•; son« Je >>, qui est« Jacques >>, est com­ plexe : ni tout à fait enfant, ni adulte, ni l'écrivain au présent, il est rroche et toujours distancié.. »

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