LES ESSAIS DE 1580 et 1588 (Montaigne)
Publié le 22/02/2012
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Parmi les chapitres de la première édition des Essais, en deux livres, beaucoup sont maigres et traitent de sujets restreints (par exemple I, 10, Du parler prompt ou tardif; I, 11, Du dormir); l'auteur, selon le goût du temps, groupe autour d'un exemple ou d'une idée des anecdotes, des sentences empruntées aux anciens, et conclut en dégageant une règle générale. Quelques-uns sont très étoffés et abordent des questions d'un intérêt plus vaste (par exemple I, 20, Que philosopher, c'est apprendre à mourir; I, 26, De l'institution des enfants; I, 28, De l'amitié; II, 12, Apologie de Raymond de Sebonde. La pensée de Montaigne n'apparaît pas encore fixée, et on peut discerner chez lui deux attitudes successives, auxquelles correspondent approximativement ses deux livres.
Liens utiles
- Essais 1580-1588 Michel Eyquem de Montaigne (résume et analyse complète)
- A propos des cannibales : « Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie. » Montaigne, Essais, 1580-1588. Commentez cette citation.
- « Il faut avoir femmes, enfants, biens, et surtout de la santé, si l'on peut; mais non pas s'y attacher en manière que notre bonheur en dépende. Il faut se réserver une arrière-boutique toute nôtre, toute franche, en laquelle nous établissions notre vraie liberté et principale retraite et solitude. » Montaigne, Essais, 1580-1588. Commentez cette citation.
- « La jouissance et la possession appartiennent principalement à l'imagination. Elle embrasse plus chaudement ce qu'elle va quérir que ce que nous touchons, et plus continuellement. » Montaigne, Essais, 1580-1588. Commentez cette citation.
- « Qu'on loge un philosophe dans une cage de menus filets de fer clairsemés, qui soit suspendue au haut des tours Notre-Dame de Paris, il verra par raison évidente qu'il est impossible qu'il en tombe, et pourtant, il ne se saurait garder [...] que la vue de cette hauteur extrême ne l'épouvante et ne le transisse. » Montaigne, Essais, 1580-1588. Commentez cette citation.