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LETTRE A L'ACADÉMIE DE FENELON

Publié le 24/10/2011

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La lettre comprend dix articles, tous indiqués, sauf l'enrichissement de la langue et la Querelle des anciens et des modernes, par Riehelieu eomme matière de travaux pour les Académiciens. Son but n'était pas de traiter les sujets ex professa et à fond. - Elle contient quelques erreurs; mais elle est remarquable par sa modestie et son autorité : elle manifeste une connaissance profonde et un goût exquis de l'antiquité unis à l'esprit moderne...

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« XVIIIe siècle parce qu'elle apprend à penser>, grâce à ses idées vraies ou fausses; à sentir, par sa conviction sincère formée au contact immédiat avec les auteurs; et à écri?·e, par son style pur, simple, facile.

1• Dictionnaire.

Le dictionnaire sera très .utile actuel­ lement pour les étrange1·s curieux de notre langue, très ré­ pandue au XVIIJ• siècle, et pour les Français à cause des mots douteux ; plus tard aussi, quand les mots auront vieilli, comme il est arrivé à la langue de Joinville .

-Tout ceci est très juste.

2• Grammaire.

Une grammaire aura, elle aussi, une double utilité : pour les étrangers, que nos phrases irrégu­ lières embarrassent souvent; pour les Français qui n'ont appris leur langue que par l'usage et ont les défauts de leur milieu, ou qui changent les mots suivant la mode.

Elle n'aura cet avautage que si elle est cotwte et facile et si elle s'en tient aux règles générales.

-Ce chapitre est également très juste.

3• Moyens d'enrichir la langue.

Cet enrichissement est une nécessité: « Notre langue, dit Fénelon, manque d'un grand nombre de mots et de phrases : il me semble même qu'on l'a gênée et appauvrie depuis cent ans [on, c'est~à-dire l'école de Malherbe, Boileau, et surtout le Dic­ tionnaire de 1694j.

Le vieux langage se fait regretter ...

Je voudrais ne perdre aucun mot et en acquérir de nouveaux» (cf.

La Bruyère, p.

632) .

-On peut objecter à Fénelon que sa langue, celle de La Fontaine, de Pascal, de Bossuet, de La Bruyère n'est pas pauvre .

- Puis il indique trois moyens : les synonymes, pour éviter les circonlocutions; les mots composés, employés par les Grecs et les Latins; les mots étrangers: ce dernier emprunt est permis, à l'exemple des Latins et des Anglais, d'autant que, d'ailleurs, notre langue ne vit que d'emprunts; mais il doit être modéré: à cette fin le choix sera fait par des personnes de goût, dans le latin parce que « les sons en sont doux n, et en petite quan­ tité.

- On critique chacun de ces moyens: il n'y a pas, en effet, de vrais synonymes dans une langue bien faite-; _,.. »

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