LETTRES d’Athanase (résumé)

LETTRES d’Athanase. Selon une coutume assez répandue dans l’épiscopat de son temps, saint Athanase (295-373), évêque d’Alexandrie, qui consacra toute sa vie à la lutte contre l'arianisme. eut recours à la forme épistolaire pour traiter différents problèmes de théologie et de religion, défendre ses propres actions en exposant leurs mobiles, accuser et confondre ses adversaires et leurs défenseurs. Cette correspondance.

qui comprend de nombreuses lettres d’étendue et de contenu divers, fournit les indications les plus précieuses sur la vie particulièrement active et agitée de l’auteur, autant que sur les doctrines dont il fut l’inlassable défenseur. La lettre aux moines, qui contient l’histoire de l'arianisme de 335 à 357. est très importante au point de vue historique et artistique ; elle se rapproche, par son contenu, de L'Apologie contre les Ariens (Apologies d’Athanase) et. comme celle-ci. elle est illustrée de documents de première main. Mais plus encore que l’exactitude historique, on ne peut, s’empêcher d’admirer l’enthousiasme de l’auteur dans sa lutte contre l’hérésie, ainsi que la vivacité qu’il apporte dans ses invectives à l’adresse de l’empereur Constance, protecteur des Ariens. Bien que la langue et la syntaxe se ressentent de la période où l’auteur a vécu, la chaleur de l’éloquence déployée apparente cette oeuvre à certains des meilleurs morceaux de l’art oratoire grec aux temps classiques. C’est encore à l’hérésie arienne que sont consacrées les épitres aux évêques d’Égypte et de Libye (composées en 356-357, pendant la fuite d’Alexandrie), lesquelles reprennent les principales idées de saint Athanase. ainsi qu’une brève lettre à Séraplon sur la mort subite d’Arius. signe, selon l’auteur, de la déré-liction divine. Séraplon, évéque de Tunis, bénéficia de quatre messages écrits dans le désert, entre 356 et 362. et dans lesquels le dogme de la divinité du Saint-Esprit est pour la première fois clairement formulé. Quelques points de la doctrine font également les frais de la lettre concernant la théologie de Denys d’Alexandrie, tandis que celle qui a trait aux conciles de Rimini et de Séleucie (359), illustrée de documents originaux et d’importants fragments d’œuvres ariennes, a par le fait même une grande importance historique.