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Livre V : « L'autorité est sacrée » de Hugo - Châtiments

Publié le 23/10/2013

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Dans ce Livre intitulé : « L'autorité est sacrée «, on peut observer de manière ironique que le poète fait intervenir un certain nombre de menaces pour le tyran. Ce sont d'abord des signes concrets, comme dans le poème X, où il évoque un complice de Louis Napoléon qui n'est plus solidaire de l'action de l'empereur. Autre risque : la réaction du Peuple peut survenir sans que l'on s'y attende car« à force de courber la tête du lion « ...

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« 1 -LE TYRAN MENACÉ Dans ce Livre intitulé : « L'autorité est sacrée », on peut observer de manière ironique que le poète fait intervenir un certain nombre de menaces pour le tyran.

Ce sont d'abord des signes concrets, comme dans le poème X, où il évoque un complice de Louis Napoléon qui n'est plus solidaire de l'action de l'empereur.

Autre risque : la réaction du Peuple peut survenir sans que l'on s'y attende car« à force de courber la tête du lion », il risque de sortir « sa griffe » (V) ; même propos dans la pièce suivante où la chaîne, qui a été forgée pour le peuple, va se rompre un jour et la cité sera emplie « de torches enflammées ».

La menace peut aussi être symbolique, comme à travers l'appel aux abeilles qui ornent le manteau impérial (III) et qui se trouvent mobilisées pour agresser le tyran : « Et percez-le toutes en­ semble,/ Faites honte au peuple qui tremble ».

Enfin le poète sollicite l'allégorie pour signaler la menace: « La Peine au fond des cieux» arrive pour châtier l'au­ teur de l'attentat : « Elle tient sous son bras son fouet aux clous d'airain.

» Il -LE MANICHÉISME La pièce II intitulée « Chanson » met aux prises Dieu et le diable qui font une partie de cartes avec pour enjeu un méchant petit prince et un pauvre abbé; le diable les gagna tous les deux : il fit le premier empereur (Napoléon III) et l'autre pape (Pie IX).

Par là Louis Bonaparte est diabolisé sur un air de chanson et appa­ raît comme le chef d'une théorie de bandits, qui reçoit le sacre du Saint-Père (I).

Tous ces personnages introduisent l'enfer dans !'Histoire : «Tout succombe.

On comprime élan, espoirs, regrets,/ La liberté, le droit, l'avenir, le progrès» (VI) ; tout autour d'eux se dépeuple(« Tout s'en va», IV) car le massacre et le sang ne se peuvent effacer.

En revanche diverses pièces du livre V mettent en scène d'autres personnages qui appartiennent au parti des purs, et qui sont présentés comme des victimes, en particulier dans la pièce IX (référence aux exilés qui sont envoyés à Cayenne, à Lambessa) et dans la pièce XI, qui évoque le martyre de Pauline Roland.

Ill -LA DIVERSITÉ POÉTIQUE Dans ce livre, trois pièces sont présentes comme des « chansons » (1, « Le sacre », - sur l'air de Malbrouck - ; II, « Chanson » ; IX, « Le chant de ceux qui s'en vont sur mer», -air breton-).

Un autre texte se différencie par son esthé­ tique dialoguée ou théâtrale (IV,« Tout s'en va»).

La poésie narrative est parti­ culièrement représentée par le poème XI consacré à Pauline Roland ou par « L'Ex­ piation »(XIII).

À cette variété typologique s'ajoute une grande diversité dans le volume des poèmes (comparer XII et XIII) et dans le dispositif métrique des strophes et des paragraphes.

Enfin on notera la variété des tons : inspiration sati­ rique (I, II, IV), inspiration pathétique (IX, XI) ; le ton comminatoire imprègne plusieurs pièces (V, VI; derniers vers de X et XI) tandis que dans le dernier poème, « L'Expiation », le ton épique voisine avec le grotesque (XIII, 7).. »

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