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Madame d’Aulnoy Le Prince Marcassin

Publié le 02/01/2020

Extrait du document

Cet exercice se veut une synthèse qui permette aux élèves de découvrir le fonctionnement d’une situation d’énonciation type. Une étape de comparaison avec d’autres contes qu’ils connaissent sera bienvenue car elle leur permettra d’appliquer les outils de l’analyse narrative. Dans le cadre d’un récit merveilleux, il faudra notamment attirer leur attention sur les marqueurs d’insatisfaction qu’on retrouve dans chaque texte du recueil, ainsi que sur la présence d’éléments familiers ou extraordinaires.

Cette étude pourra s’accompagner d’un exercice d’écriture dans lequel on demandera aux élèves d’imaginer un début de conte en reprenant les éléments typiques : une situation initiale paisible mais insuffisante (il faudra les obliger à sortir du schéma traditionnel du roi et de la reine, en leur demandant d’imaginer d’autres situations sociales), un déséquilibre provoquant la tristesse et l’envie d’améliorer la situation, un élément perturbateur qui plonge dans le trouble et la surprise, la mise en place d’une quête qui résoudrait les différents dysfonctionnements, et enfin, un retour à l’équilibre.

5. Exercice d’écriture

Les textes officiels préconisent de recourir fréquemment aux travaux d’écriture afin d’accoutumer les élèves à cet exercice qui peut leur paraître difficile, surtout en sixième. L’écriture d’invention se révèle bénéfique à ce niveau : moins effrayante que le paragraphe argumenté, elle est l’occasion de mobiliser concrètement les codes littéraires qu’ils ont découverts en classe. Le sujet proposé ici croise différentes problématiques au cœur du Prince Marcassin : l’éducation d’un personnage, la figure de l’animal et les difficultés qui naissent d’une différence physique.

Objectifs :

Découvrir le thème de la séquence et amorcer des pistes de réflexion ;

Vérifier la compréhension du texte support;

Se familiariser avec le vocabulaire du conte à l’époque classique ;

Comparer certains codes d’écriture avec un conte déjà connu des élèves.

Avant d’entamer la lecture du conte, on commencera par faire analyser la première de couverture du Prince Marcassin aux élèves, afin de susciter leur envie de découvrir le conte. À partir du titre, on peut faire réfléchir les élèves au sens de la nouvelle : ils doivent d’abord chercher ce qu’est un marcassin, et le mettre en lien avec l’illustration de couverture. On peut les amener à se poser la question de ce qui renvoie à la figure du prince dans l’illustration (habit, symboles, guitare), et le contraste ainsi créé avec les traits porcins du personnage. On les interrogera sur les sentiments que cette illustration peut susciter (ridicule, tendresse, peur, etc.). Il faudra ensuite leur demander de formuler des hypothèses de lecture : on pourra par exemple les guider vers un questionnement sur le ressenti d’un tel personnage, les difficultés qu’il va rencontrer, etc.

On aura également demandé aux élèves une lecture préalable de La Belle et la Bête, qui servira de point de départ à l’étude. On leur demandera donc de raconter ce qu’ils ont compris du conte, et d’identifier les changements qu’apportent les adaptations au cinéma ou en dessins animés qu’ils connaissent. L’enseignant pourra notamment orienter la réflexion sur la représentation de la Bête, et sur ce qu’on apprend d’elle dans le conte, pour mieux faire prendre conscience aux élèves du peu d’informations dont on dispose, puisque les seuls adjectifs sont «horrible», «affreux» et «laid». On pourra également poser la question de la place des fées et du merveilleux dans le conte.

« incontournable de la littérature classique, La Belle et la Bête de Mm e Leprince de Beaumont oriente plus spécifiquement la figure de la bête du côté de l'effroi.

Quant à Babiole, un autre conte de métamorphoses signé lui aussi par Mme d'Aulnoy, qui prolonge le questionnement instauré avec Le Prince Marcassin sur les points de convergence entre homme et animal, il met en scène un personnage inattendu : une princesse guenon! Le recueil des trois contes a ainsi.

été pensé de manière progressive Le Prince Marcass[n est le support principal de la séquence et met en place un questionnement sur la métamorphose et le merveilleux; La Belle et la Bête étant un conte plus connu des élèves, il leur permettra de mobiliser les connaissances acquises sur l'écriture du monstre et de mener une réflexion plus personnelle; enfin, Babiole se propose véritablement comme un texte d'ouverture destiné à enrichir leur culture et susciter leur curiosité.

Dans le cas d'une classe de bon ni.veau, il pourra également servir de support pour renforce r le travail sur le vocabulaire et les techniques narratives.

Les trois contes permettent d'aborder de très nombreuses références culturelles.

Les élèves pourront notamment découvrir les enjeux du conte, qui est un genre littéraire très codifié.

La proximité des textes, renforcée par d'autres exemples déjà connus des élèves ou par les adaptations cinématographiques qui ont été réalisées (notamment de La Belle et la Bête), propose une véritable première approche de l'analyse d'image et de la lecture comparée de textes.

À travers la métamorphose, l'enseignant peut également imaginer des exposés sur la représentation de l'animalité et de la monstruosité, ainsi que des exercices d'écriture permettant aux élèves d'imaginer leurs métamorphoses.

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