Madame de Montpensier
Publié le 28/04/2020
Extrait du document
«
pour L’Astrée ), favorisant l’exotisme, pleine de péripéties, qui narrent des histoires
d’amour dans un style emphatique, avec présence de « beaux endroits » (lettres,
conversations, poésies insérées).
Clélie de Melle de Scudéry, L’Astrée d’Honoré
d’Urfé.
À partir de 1650, on substitue au mot roman ceux de « nouvelle » ou
d’ « histoire ».
Renouvellement du genre narratif au milieu du XVIIè, dont LPdM participe et pour
laquelle elle joue même un rôle essentiel.
Mme de Lafayette lance avec cette œuvre la
vogue de la nouvelle historique et galante.
Grand succès.
Cinq réimpressions au cours
du XVIIè.
Etonnement des premiers lecteurs face à la nouveauté de l’écriture et de la
forme : récit concis dont l’intrigue n’est interrompu par aucun épisode étranger à
l’intrigue principale, intrigue qui se clôt définitivement sur la morale qu’on peut en
tirer.
Pas d’invraisemblance.
D’une certaine façon, nous assistons en ce milieu du XVIIè siècle à l’invention du
roman moderne.
Ce que les contemporains de Mme de LF appelaient « nouvelle » ou
« histoire » est devenu le modèle de la plupart de nos grands romans, pour la
composition et, pourrait-on dire, pour l’esprit.
B/ Une nouvelle historique :
1/ Le cadre historique de la nouvelle : règne des derniers Valois (1547-1589), celui
de Charles IX.
Fascination des lecteurs du XVIIè pour ces Valois (magnificence de la Cour et
éclat du train des grands seigneurs comme les Guise).
Mme de LF prend pour héros de ses
récits certains des grands seigneurs de cette époque pour construire l’image d’un âge d’or
marqué par les passions amoureuses et politiques.
Sources historiques de Mme de LF : Davila
(italien), Histoire des guerres civiles de France (1644 pour la traduction française) ; Mézeray,
L’Histoire de France depuis Faramond (1643-51) ; Brantôme, témoin des guerres de
religion ; Mémoires de Marguerite de Valois.
-Intrigue de LPdM : sous le règne de Charles IX (1560-1574), exactement entre le mariage du
duc de Montpensier avec Melle de Mézières (1566) et le massacre de la Saint-Barthélemy
(24/08/1572).
Six années : intrigue galante et privée rythmée par les événements militaires et
politiques de ces 6 ans :
Peu après mariage, 2 ème
guerre de religion (1567-68) occasion d’un séjour à
Champigny où le prince de Montpensier confie son épouse à son ami le comte de
Chabannes, qui en devient le confident et tombe amoureux.
Paix de Longjumeau (mars 1568) = réunion des deux époux, visite fortuite à
Champigny du duc d’Anjou et du duc de Guise.
3 ème
guerre de religion (1568-70) = nouvelle séparation des époux.
Paix de Saint-Germain (août 1570) = retour à la Cour de la Princesse et retrouvailles
avec le duc de Guise.
Préparatifs de mariages princiers (Charles IX et Elisabeth d’Autriche : janvier à
novembre 1570 ; mariage de Marguerite de Valois et d’Henri de Bourbon, futur Henri
IV en août 1572) facilitent les rencontres entre la princesse et le duc de Guise.
Idylle
qui se termine avec la rencontre avortée au château de Champigny juste avant la Saint-
Barthélemy, épisode historique sur lequel se clôt le roman avec la mort de Chabannes..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Personnage du Prince de Montpensier dans La Princesse de Montpensier de Madame de Lafayette
- Explication linéaire n°9 Madame Bovary: Dans quelle mesure cette rencontre amoureuse, bien que classique, est-elle magnifiée par le regard du héros ?
- Bac de Français Madame de Sévigné - Pomponne
- Madame de Lafayette, La princesse de Clèves 1678 Quatrième partie, « la rupture »
- Madame Bovary et la littérature sentimentale