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MAÎTRES SONNEURS (Les) George Sand (résumé)

Publié le 12/11/2018

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MAÎTRES SONNEURS (Les) George Sand. Roman, 1853.

 

Tiennet, la jolie Brulette, sa cousine, et Joseph dit Joset l’ébervigé, qui passe pour un idiot du village, préparent leur communion à Saint-Chartier dans l’Indre : tout en n’oubliant pas la charmante fillette inconnue qu’il a rencontrée, Tiennet tombe amoureux de Brulette. Quant à Joset, ayant découvert ses qualités de musicien, il est exhorté par Huriel, un muletier du Bourbonnais, à faire son apprentissage de comemuseux auprès du Grand Bucheux, son père. Un an et demi a passé : Joset, qui est malade, demande Brulette. Elle accourt, accompagnée de Tiennet et Huriel. Or Tiennet reconnaît en Thérence, qui soigne Joset, la charmante fillette de sa communion. Tiennet épouse Thérence tandis que Joset se rend compte qu’il croyait aimer Brulette, et que seul son art compte pour lui. Condamné à une solitude de plus en plus égoïste, Joset doit subir des épreuves d’initiation: il part sur les routes et se consacre entièrement à la musique. Peu après, il périt tristement et sa fin solitaire dans le Morvan contraste avec le bonheur calme et paisible des deux jeunes couples.

 

♦ Rédigé en sept ou huit semaines, publié en 1853, Les Maîtres sonneurs, le dernier roman de la série à vocation rustique, est considéré comme le chef-d’œuvre du genre. Il opère une synthèse entre le grand roman romantique, socialiste et mystique comme Consuelo et la pastorale comme La Mare au Diable. Cette idylle champêtre restitue le monde paysan du xixe siècle, ses mœurs, son langage rustique, ses valeurs qui s'opposent à celle de la bourgeoisie, de la société mercantile et citadine. Une seconde opposition se manifeste entre les « sonneurs », opposition à la fois musicale, sociale et psychologique: les Berrichons sont hommes de la plaine, pacifiques, liés à un art traditionnel assez fruste, tandis que les Bourbonnais, montagnards, querelleurs, sont sensibles à la beauté musicale et éveillent la vocation de Joset. La référence à L'Astrée d’Honoré d’Urfé définit un espace utopique où l’amour est la source d’une régénération morale.

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« Cependant le roman de George Sand (1804-18761 maintient l'idéalisme roman­ tique que Flaubert inverse et détruit: en effet.

Joset, à l'instar de l'artiste roman ­ tique, connaît la solitude de l'individu génial et la jalousie de ses rivaux; pris pour un idiot, il est révélé à lui-même par la musique.

L'univers mystérieux.

sym­ bolique et initiatique du roman lui donne les caractères d'un •roman de forma­ tion •: Joset, formé par sa vie et son art, se découvre autre.

Mais ce que dit la fin du roman.

c'est peut-être l'abandon par George Sand de cet idéalisme roman ­ tique au profit d'un rêve virgilien d'une existence laborieuse et simple.

ÉDITlONS• Sand.

w Mcûtres sonneurs, éd.

Pierre Salomon.

Jean Mallion.

Garnier, • Classiques Garnier •.

1958.

tci.

Marie-Claire Banoquart.

Gallimard .

•Folio•, 1979.

Énmrs• Pierre Salomon, George Sand, Hatler.

1953.

Jean -P ierre Richard, Microlectures.

Le Seuil, 1979.. »

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