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MALHERBE: Oeuvres poétiques (Fiche de lecture)

Publié le 19/11/2010

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malherbe

Tous vous savent louer mais non également ; Les ouvrages communs vivent quelques années : Ce que Malherbe écrit dure éternellement.

«Nous sommes sous un roi / si vaillant et si sage

Et qui si dignement /a fait l'apprentissage

De toutes les vertus / propres à commander,

Qu'il semble que cette heure / nous impose silence,

Et qu'assurés par lui / de toute violence,

 Nous n'avons plus sujet / de te rien demander«

(Prière pour le Roi allant en Limousin, v. 7-12)

 

malherbe

« Ressemblent un torrent qui des hautes montages, Ravageant et noyant les voisines campagnes, Veut que tout l'univers ne soit qu'un élément.» (Ibid., v.

301-306) Certes Malherbe, devenu chantre du classicisme, reniera ce poème de jeunesse, mais, même rendu à une forme plussobre de poésie, il continuera d'exploiter, dans ces vers de circonstances, les thèmes de la poésie traditionnelle. Le premier de ces thèmes est celui de la guerre et de la paix.

Poète officiel, Malherbe consacre sa poésie aux grandsévénements qui marquent l'histoire du royaume.

Il célèbre en particulier l'action en faveur de la paix menée par HenriIV, protestant converti au catholicisme, ce qui le rend proche de Malherbe, marqué fami lialement par le déchirement entre catholicisme et protestantisme.

Dans sa Prière pour le Roi allant en Limousin (1605), Malherbe célèbre ainsi l'oeuvre pacificatrice du roi, sur lequel il appelle la protection divine.

Ces vers de circonstances n'en sont pas moinsceux d'un homme sincère persuadé des bienfaits de la politique royale: «La terreur de son nom rendra nos villes fortes, On n'en gardera plus ni les murs ni les portes, Les veilles cesseront aux sommets de nos tours : Le fer mieux employé cultivera la terre, Et le peuple qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n'est pour danser n'aura plus de tambours.» (Prière pour le Roi allant en Limousin, v.

61-66) Un autre des thèmes traditionnels de la poésie présent dans l'oeuvre de Malherbe est celui de la mort.

Il s'agit alors,conune il est d'usage à l'époque, d'une leçon de stoïcisme et de résignation.

Un de ses poèmes les plus célèbres,Consolation à Monsieur du Périer (1600), a été écrit pour un ami venant de perdre sa fille.

Malherbe l'exhorte à la sérénité devant un événement contre lequel on ne peut rien : «La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles : On a beau la prier La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier.» (Consolation à Monsieur du Périer, v.

73-76) Dans ce poème sur la douleur d'un ami, Malherbe ne fait guère de sentiment, pas plus qu'il n'exprime intimement sespropres émotions.

Il se contente d'illustrer le thème éternel de la disparition de l'être cher par des lieux communs,comme celui de la fleur, symbole du caractère éphémère de la jeunesse et de la vie, qu'on trouvait déjà chezRonsard : «Mais elle était du monde où les plus belles choses Ont le pire destin Et rose elle a vécu ce que vivent les roses L'espace d'un matin.» (Ibid., v.

13-16) Ce stoïcisme se retrouve également dans les pièces à vocation religieuse, comme sa Paraphrase du Psaume CXLV où le poète appelle à une sagesse qui nous détache des biens de ce monde et aspire à une forme de bonheur spirituel,supérieur aux vanités terrestres, dans l'amour de Dieu. «Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre : C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer.» (Paraphrase du Psaume CXLV, v.

4-6) 2.

LE THÉORICIEN DU CLASSICISME. »

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