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Maria Chapdelaine de Louis Hémon (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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Maria Chapdelaine. Récits du Canada français. Roman de Louis Hémon (1880-1913), publié à Paris en feuilleton dans le Temps en 1914, et en volume à Montréal chez Le Febvre en 1916.

Au Québec, je printemps soulève les glaces du lac Saint-Jean. À la veillée, le cercle de la famille Chapdelaine se réunit : le père, toujours en quête de terres à défricher, la mène, qui rêve d'une vie plus paisible, Maria, courtisée par Eutrope Gagnon, un jeune paysan des environs, et les quatre autres enfants. En juillet François Paradis, le beau pionnier, et Maria échangent un serment tacite : il reviendra au printemps prochain. La veille de Noël, la jeune fille récite mille Ave pour se concilier les forces mystérieuses de l'hiver. Mais la magie redoutable du froid efface toutes les traces sur les chemins incertains où François s'est « écarté » : il est mort Un moment tentée de céder aux avances de Lorenzo Surprenant et de quitter une contrée hostile pour la ville et les États du Sud, Maria comprend, en veillant sa mère agonisante, que le destin l'attache à sa terre et à l'héritage ancestral. Elle promet sa main à Eutrope.

 

Avec un lyrisme mesuré, d'une intensité décuplée par la concision dense du style, Maria Chapdelaine célèbre, au rythme des saisons, la beauté âpre des terres canadiennes. Au fil d'une intrigue amoureuse réduite à la simplicité de l'épure, Louis Hémon évoque les contrées encore sauvages du Québec, qui attirent les pionniers par leur virginité redoutable et que lui-même, employé comme journalier chez des cultivateurs, a connues.

« de terres à défrich er, la mère, qui rêve d'une vie plus paisible, Maria, courtisée par Eutrope Gagnon, un jeune paysan des environs, et l es quatre autres enfants.

En juillet Franço is Paradis.

le beau p ionnier, et Maria échangent un serment tacite : il rev iendra au printemps prochain.

La veille de Noël, la jeune fille récite mille Ave pour se concilier les forces mystérieuses de l'hiver.

Ma i s la mag ie redoutable du froid efface toutes les traces sur les chemins incertains où Françoi s s'est «écarté» : il est mort Un moment tentée de céder aux avances de Lorenzo Surprenant et de quitter une contrée hostile pour la ville et les États du Sud, Maria comprend, en veillant sa mère agon isante, que l e desti n l'atta che à sa terre et à l'héritage ancestral.

Elle promet sa main à Eutrope.

Avec un lyrisme mesuré, d'une intensi té décu plée par la concision d ens e du style, Maria Chapde lain e célè­ bre, au rythme des saisons, la beau té âpre des terres ca nad ie nn es.

Au fil d'une intrigue amoureu se rédui te à la simplicité de l'épure , Lo uis Hé mon évoque l es contrées encore sauvages du Québec, qui attirent les pi o nn iers par leur virginité redoutable et que lui­ même, empl oyé comme jo urnali er chez des c ult ivateurs , a connues.

La premiè re partie du récit met en place la configu ra ti on des différents types pay­ sans : le père Chapdelain e, défricheur impé nitent, Edwige Légaré, l'homme de peine infatiga ble, François Paradis , l'aventu rier ami des « sauvages,.

, E utr op e Gagnon, le cultivateur patient, Lorenzo Surprenan t, qui a ve ndu sa terre à des Français attir és par le mi rage des terre s inconnues , et qui part tra­ vailler aux États-Unis.

Apr ès la fin tra­ gique de Franço is Paradis le bien n o mmé , la seco nd e parti e de la narra­ tion privil égie le point de vu e de Maria .

L'écritu re capte le sil en ce des élé ments , la pudeur te nd re et muette des Chap­ delain e, qui o nt péné tré le sec ret de l eu r fille , et le troubl e paisib le de la simp le et franche Maria.

L'auteur ex cell e à suggérer le désarro i pr ofond qui l'étreint au sein d'une nature comme sacralisée par la f oi naïve des paysan s.

Mais ce ro man d'am our n'est pas un r éci t de passi on rom antiq ue : l 'atta che men t invincible qui liait Maria à Fran çois se rév èle Indi ssoci able de la co mmunion des êtres avec la terre c anadi enne.

Comme le lui explique le prêtr e, la jeune fille ne doit p as faire Injure aux forces de vie.

Dè s lors, même si ell e n 'oublie p as l'homme qui la fit brfiler d'une flamme sacrée, s'impose le choix entre deux amo ureux et de ux faço ns de vivr e.

L'int ensité dra­ matiqu e s'accroit lors ·de l'agonie de la m ère jus qu 'au m oment où Maria entend, comme un e révélation, " la voix du pays de Québ ec, qui était à moiti é un chant de femm e et à m oitié un serm on de prê tre,.

(ch ap.

15).

Elle appartient à un ordre int angible , imprim é par les hommes de sa race et un e la ngu e ensorcelant e, le fra n çais.

Ayant acquis un e renomm ée inter­ n ationale, cet hymn e au Québe c fera de son au te ur - brestoi s -une d es figu­ res de proue de la littérature can a­ dienn e.. »

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