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MARIE DE FRANCE : Lais

Publié le 23/02/2013

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On ne connaît de l'auteur des Lais que le nom, qui apparaît à deux reprises dans la préface de l'oeuvre. Il ne s' agit nullement d'une princesse royale, mais d' une poétesse qui se définit elle-même ainsi : Marie ai nun, si sui de France.(« Je m'appelle Marie, et je suis de France. «) La riche matière des lais renvoie non seulement aux légendes celtiques et au cycle arthurien, mais aussi à des textes antiques, principalement d'Ovide (Pyrame et Thisbé, la figure d' Hippolyte, les métamorphoses animales, Diane et Actéon), et bibliques (Joseph et la femme de Putiphar dans la Genèse).

« « Le seigneur s'éta it levé de bon matin pour aller à la chasse ...

» TRAITS Mais lui, dès qu'il aperçoit le roi , court vers lui implorer sa grâce.

(.

.

.) «Seigneurs , venez donc voir ce prodige, voyez comme cette bête se prosterne ! Elle a !'intelligence d'un homme , elle implore ma grâce.

Faites-moi rec uler tous ces chiens.

» Lanval emporté en Avalon par la fée-amante La jeune fille s'en va sans que le roi puisse la retenir ; tous s'empressent à la servit: Au sortir de la salle, on avait placé un grand perron de marbre gris qui aidait les chevaliers alourdis par leurs armes à monter à cheval en quittant la cour du roi.

Lanval est monté sur la pierre et quand la jeune fille franchit la porte, d'un bond, il saute derrière elle sur le palefroi .

Description du navire de Guigemar Au port, un seul navire, Il s'en va avec elle en Avalon, comme nous le racontent les Bretons .

C'est dans cette île mer veilleuse dont il aperçoit la voile, un navire prêt à prendre la mer, calfaté en dehors et en dedans que le jeune homme a été enlevé.

sans qu'on puisse voir la moindre jointure.

Pas une cheville, pas un crampon On n'en a plus jamais entendu parler et mon conte s'arrête là.

Traduction de Laurence Harf-Lancner , Hachette, 1990 qui ne soient d'ébène : il n 'est rien de si précieux ! La voile, toute de soie , se déplie magnifiquement.

Figure paternelle et bonne du roi sauvant le Bisclavret (loup-garou) Il s' était écoulé un an entier quand le roi s'en alla chasser, galopant droit vers la forêt où vivait le Bisclavret.

Les chiens, lâchés, rencontrent le Biscla vret; chiens et vene urs le poursuivent toute la journée et manquent le prendre, le déchirer et le mettre à mal.

NOTES DE L'ÉDITEUR « Mais l'on peut juger aussi que si Marie de France met en valeur l'homme et la réalité dan s une forme qui est celle du merveilleux, cela n'est ni balbutiement d'une expression encore tâtonnante ni coquetterie d'artiste nai"f, mais bien au contraire le fait de l'art réfléchi d'une artiste consciente, qui a saisi cette occasion unique pour jouer dans son œuvre un jeu antithétique significatif entre l a forme et le fond, et qui, de cette opposition qui devrait signifier dislocation 1 Roger·.Y io lle t 2 , 5 Edimédia 3.

4 Giraudon « Guigemar est un chasseur passionné.

[ Il) se lance à la poursuite d'un grand cerf ...

» et incohérence, a fait le principe de structure de cette œuvre , dont la forme du passé et le fond du présent contrastent les d eux pôles contraires du merveilleux et de l'humain.

» Edgar Sienaert, Les Lais de Marie de France , du conte merveilleux à la nouvelle psychologique, Pari s, Champion , 1978.

« Car si la dame courtoise occupe en apparence une place privilégiée, c'est en fonction de l'érotisme masculin.

Certes, ce sont peut-être aussi les hommes qui rêvent d'une mère jusque dans leurs désirs sexuels, mais l'imaginaire des contes merveilleux semb le concerner moins le désir viril lui-même que le mystère de la sex ualité féminine.

Très proches de ce que nous retrouvons dans d'autres folklores, ce merveilleux laisse affleurer un esprit matriarcal, plus archaïq ue, dans le règne masculin de la société féodale et de la religion chrétienne.

» Daniel Poirion , Le Merveilleux dans la littérature française du Moyen Age, Paris, PUF, «Que sais-je?», 1982.

MARIE DE FRA NCE 02. »

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