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Maximes, de La Rochefoucauld

Publié le 26/01/2019

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Maximes, de La Rochefoucauld, ouvrage connu par deux manuscrits (le manuscrit de Liancourt, partiellement autographe et achevé en 1663, qui contient 272 maximes ; un manuscrit autographe utilisé pour l'édition des « Grands Écrivains de la France » comportant 257 maximes) et sept éditions. La première, réunissant 188 maximes, parut sans nom d'auteur à La Haye, en 1664, sous le titre de Réflexions ou Sentences et Maximes morales. La dernière édition (1678), du vivant de l'auteur, rassemble 504 maximes. L'édition posthume de 1693 ajoute 50 maximes et le Discours sur les Maximes publié en 1665, mais retiré des éditions postérieures. Ces réflexions scandalisèrent les contemporains. La vérité est que La Rochefoucauld dénonce sans pitié les vertus qui trouvent leur récompense immédiate dans la gloire, la réputation et le profit. Mais il ne nie pas l'existence de la vertu, qu'il veut totalement désintéressée (c'était déjà le désir de Montaigne). Au lieu de définir l'indéfinissable, œuvre du théologien, La Rochefoucauld préfère décrire, et son moralisme (qui rejoint Pascal et Descartes sur le rôle des passions dans la vie morale) est une enquête psychologique. Les jeux

 

de l'amour et de l'amour-propre sont analysés concrètement en une suite d'aphorismes, parfois si paradoxaux qu'ils peuvent aisément se retourner. La conscience n'est plus ainsi qu'un clair-obscur, que les « honnêtes gens » se doivent de scruter pour se mieux connaître et se mieux juger dans la société, et face à un Dieu qui seul récompense plus le mérite que « les apparences du mérite ».

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