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Mémoires d’outre-tombe de François-René de Chateaubriand (analyse détaillée)

Publié le 24/10/2018

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chateaubriand

RÉSUMÉ DE L’ŒUVRE

• Ier partie, Ma jeunesse, ma carrière de soldat et de voyageur (1774-1799) : Chateaubriand évoque sa famille et surtout son père. Il rappelle son enfance à Saint-Malo (I, 4) et à Combourg, l’éveil de ses sens, son passage à l’internat de Rennes puis au port de Brest (II, 9-10). À Montboissier, il entend le chant d’une grive qui lui rappelle son enfance à Combourg. Il se souvient de sa sœur Lucile et de la Sylphide, la femme idéale qu’il a créée (III, 7-15). Lieutenant à Paris, il vit la Révolution de 1789 avant de s’embarquer pour l’Amérique (IV-V). Il débarque à Boston, découvre New York, les chutes du Niagara, les lacs canadiens et les Iroquois puis rentre en France (VI-VIII) où il se marie (IX, 1) et vit la Terreur. Il émigre en Allemagne (IX, 9-16), passe en Angleterre (X, 1-5), où il peint le milieu des émigrés et revient au christianisme (XI, 6-8), et regagne la France (XII).

• IIe partie, Ma carrière littéraire (1800-1814) : Chateaubriand connaît le succès avec Atala mais Lucile devient folle. U voyage dans le sud de la France et revoit Bonaparte (I-II). Il évoque la mort du duc d’Enghien puis celle de Lucile (V), part en Orient avant de publier les Natchez (VII).

• IIIe partie, Carrière politique (1800-1815, De Bonaparte ; 1815-1830, De la Restauration) : Chateaubriand relate l’ascension politique et militaire de Napoléon qui retrouve noblesse et solitude sur l’île de Sainte-Hélène (Ire époque). Avec la Restauration, il embrasse une carrière de diplomate à Berlin et à Londres. Puis vient la disgrâce, suivie d’un retour aux affaires à Rome. Il évoque son amour pour Mme Récamier, Rome, Alger, les barricades de 1830 (IIe époque).

 

• IVe partie, Quatrième et dernière carrière (1830-1841) : alors que Charles X est en exil à Prague, Chateaubriand rentre à Paris puis part pour Venise, Prague... Oublié de la politique, il se consacre à son oeuvre, qu’il achève le 25 septembre 1841. Il ne reconnaît plus le monde où il est né et se prépare à mourir.

 

Passages-clés : le portrait du père (I, I, 1), la grive de Montboissier (I, III, 1), Lucile (I, III, 7), portraits des révolutionnaires (I, IX, 7), Mme Récamier (III, VII).

 

THÈMES DOMINANTS

 

• Le temps est au centre du travail du mémorialiste. Description du présent, souvenir du passé, réminiscence — dans un hors temps — du passé dans le présent (comme chez Proust), le temps permet à l’œuvre d’exister. Narrateur jeune puis vieillissant, projeté dans sa jeunesse ou anticipant sa mort, François-René joue sur les perspectives temporelles qu’il emboite. Si ce thème structure son œuvre, il a aussi une fonction poétique.

 

• La mort. L’œuvre est placée sous le signe de la mort : en théorie, c’est un mort qui parle aux vivants. Ce thème donne aux Mémoires une dimension sacrée et atemporelle, par le dépassement de l’éphémère. Mystique, l’auteur utilise ce thème comme contrepoint aux valeurs de vie que véhiculent l’œuvre et l’expérience littéraire, par nature tournées vers l’éternité.

chateaubriand

« époque).

Avec la Restauration, il embrasse une carrière de diplomate à Berlin et à Londres.

Puis vient la disgrâce, suivie d'un retour aux affaires à Rome.

Il évoque son amour pour Mme Récamier, Rome, Alger, les barri­ cades de 1830 (IIe époque).

• JVe partie 1 Quatrième et dernière carrière (1830-1841): alors que Charles X est en exil à Prague, Chateaubriand rentre à Paris puis part pour Venise, Prague ...

Oublié de la politique, il se consacre à son œuvre, qu'il achève le 25 septembre 1841.

Il ne reconnaît plus le monde où il est né et se prépare à mourir.

Passages-clés : le portrait du père (I, I, 1), la grive de Montboissier (I, III, 1), Lucile (I, III, 7), portraits des révolutionnaires (I, IX, 7), Mme Récamier (III, VII).

THÈMES DOMINANTS • Le temps est au centre du travail du mémorialiste.

Description du présent, souvenir du passé, réminiscence - dans un hors temps - du passé dans le présent (comme chez Proust), le temps permet à l'œuvre d'exister.

Narrateur jeune puis vieillissant, projeté dans sa jeunesse ou anticipant sa mort, François-René joue sur les perspectives temporelles qu'il emboite.

Si ce thème structure son œuvre, il a aussi une fonction poétique.

• La mort.

L'œuvre est placée sous le signe de la mort: en théorie, c'est un mort qui parle aux vivants.

Ce thème donne aux JVJ.émoires une dimension sacrée et atemporelle, par le dépassement de l'éphémère.

Mystique, l'au­ teur utilise ce thème comme contrepoint aux valeurs de vie que véhiculent l'œuvre et l'expérience littéraire, par nature tournées vers l'éternité.

• Le souvenir, complément des thèmes précédents, permet à l'auteur de créer un univers atemporel par l'œuvre littéraire.

Il est le refus du temps qui efface tout.

Introducteur du rêve, il permet la victoire sur la mort ; il crée par la réminiscence un espace poétique inaccessible aux blessures du temps.

Justifiant le travail du mémorialiste, il favorise aussi les règlements de compte et s'exprime dans un style souvent polémique.

• L'amour est autant lié au mal de vivre romantique qu'au temps et à la mort.

Les hommes sont inconstants et trahissent leurs serments.

Il n'y a pas jusqu'au nom de Mme Récamier qui ne s'efface sur les sables du Lido vénitien.

Tout meurt même l'amour: ce thème a, comme chez Proust, une fonction poétique et teinte l'œuvre de mélancolie.

Il introduit aux varia­ tions romantiques du style.

STYLE • Un style polémique -un humour corrosif: L1 embryon suisse 1 Marat[.

..

} Camille Desmoulins 1 Cicéron bègue 1 conseiller publique des meurtres 1 épuisé de débauches (I, IX, 7) -des expressions réalistes : Puis le vent tourna : l'immondice 1 versée de l'urne ...

(I, IX, 7) -des jugements définitifs : Les jacobins étaient des plagiaires.

(I, IX, 8). »

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