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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE de François-René de Chateaubriand (résumé & analyse)

Publié le 12/11/2018

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chateaubriand

MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE François-René de Chateaubriand. Mémoires, 1848-1850.

 

Témoin de son siècle et narrateur rétrospectif de son existence. Chateaubriand divise ses Mémoires d'outretombe en quatre parties. La première, « Ma jeunesse, ma carrière de soldat et de voyageur» (1768-1800), retrace son enfance à Saint-Malo, son adolescence à Combourg, les émotions procurées par le paysage nocturne et automnal, l’invention d’un personnage féminin mythique sur lequel se cristallisent ses rêves et ses fantasmes, la Sylphide. On le voit ensuite, lieutenant à Paris, assister aux débuts de la Révolution, puis explorer le Nouveau Monde, à peine revenu rejoindre l’armée des émigrés à Trêves et, enfin, vivre dans l’exil et la misère à Londres. La seconde partie des Mémoires, « Ma carrière littéraire » (1800-1814), riche en portraits, associe l’histoire de Chateaubriand à la célébrité que lui valent ses livres ou à des gestes retentissants comme sa rupture avec Napoléon. Dans la troisième partie, «Carrière politique» (1814-1830), le scripteur dresse avec une fascination secrète le bilan de l’épopée napoléonienne, magnifie l’influence politique de ses pamphlets (De Buonaparte et des Bourbons, 1814; La Monarchie selon la Charte, 1816), célèbre son rôle de ministre des Affaires étrangères ou fait apprécier la coïncidence heureuse entre sa narration et la dynamique des souvenirs suscités à Montboissier par le chant d’une grive. La quatrième partie, « Quatrième et dernière carrière », traduit l’angoisse devant la fuite du temps: la relation d’événements proches transforme le présent en passé, l’écrivain cherche à exorciser la mort et compte maintenant sur la pérennité de son art pour atteindre l’immortalité. Les Mémoires se terminent par la récapitulation d'une vie riche en contrastes et qui s’achève dans la sérénité.

 

♦ Après avoir nourri de ses rancœurs l’Essai historique sur les Révolutions (1797), lancé le romantisme élégiaque dans Atala (1801), s’être rallié à Napoléon avec le Génie du christianisme (1802), Chateaubriand (1768-1848), au faîte de sa gloire littéraire, conçoit en 1803 la \"première idée\" de Mémoires de sa vie. Il commença la rédaction de l’œuvre en 1809. Encouragé par Madame

chateaubriand

« Récamier.

il achève en 1822 le récit de sa jeunesse et commence à assembler les matériaux nécessaires à la suite de l'his­ toire.

Sa retraite politique en 1830 l'incite à modifier son • entreprise • et à intégrer son histoire individuelle dans l'épopée de son temps.

Il trouve son titre définitif en 1832 et achève son œuvre en 1841.

• En écrivant ses Mémoires d'outre­ tombe, Chateaubriand éprouve un réel plaisir à la recréation d'un passé épuré à son gré et à la méditation du devenir historique.

n échappe au temps et super­ pose à l'univers réel un univers poétique où s'interpénètrent les époques et où s'entrelacent les thèmes.

Par-delà les sortilèges de la mémoire et la force d'un génie visionnaire, les Mémoires ins­ taurent une écriture poétique authen­ tique et efficace qui illustre une certitude de Chateaubriand: • On ne vit que par le style.• • La publication posthwne de l'œuvre en feuilleton, dans le journal La Presse, les longues coupures effectuées de 1845 à 1847 par l'écrivain sous la pression d'un entourage ttmoré,l'évolution du goût, la décadence insensible du roman tisme en 1850.

l'irritation devan t l'orgueil de Cha­ teaubriand, toutes ces raisons expliquent le faible succès remporté alors par les Mémoires.

Sainte-Beuve se fait J'écho dans ses Lundis de la déception géné­ rale.

L'édition de Maurice Levaillant, en 1948.

rétablit le texte original et permet à la fois la réhabilitation des Mémoires et la découverte de leur modernité.

Éomo..s.

Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe.

éd.

Maurice Levaillant et Georg� Moulinier.

Gallimard.

• La Pléiade •.

1978.

Ed.

Pierre Clarac, J.,G .F ..

• Le Uvre de poche•, rééd.

1990.

t'I\IDES, Maurice Leval liant.

Chateaubriand.

prince des songes.

Flammarion.

1961.

Jean-Pierre Richard , Pays4ges de Chateaubriand, Le Seuil, 1967.. »

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