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MESURE POUR MESURE : La loi du talion ou « œil pour œil, dent pour dent »

Publié le 07/09/2015

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Titre emprunté à l'Évangile selon saint Matthieu (Ch. VII, v. 2), qui fut également traduit par : La loi du talion ou « Œil pour œil, dent pour dent ». Drame en cinq actes, en vers et en prose, de William Shakespeare (1564-1616), composé aux environs de 1604, représenté cette même année et édité dans l’in-folio de 1623. D’après certains critiques, ce drame aurait son origine dans une œuvre antérieure du xvie siècle, qui serait probablement ce Promos et Cassandre (1578) de George Whetstone (1544?-1582) que Shakespeare aurait été chargé de revoir. Plus tard, en 1578, Whetstone traduisit, dans son Heptameron de discours civils [Heptameron of Civil Discourses], la cinquième nouvelle de la huitième dizaine des Ecatommiti de Gian

Battista Giraldi Cinzio (1504-1573) qui avait inspiré ce drame, ainsi que la tragédie Epitia du

 

même auteur, éditée à Venise en 1583, mais probablement déjà connue bien avant, sous la forme manuscrite. Le thème du juge, imploré par la sœur ou par l’épouse d’un condamné et qui n’accorde sa grâce que si celle-ci lui accorde ses faveurs, pour la lui retirer ensuite, est assez répandu dans la littérature et fut souvent employé comme thème dramatique. Outre Giraldi et Whetstone, Claude Eouillet s’en servit pour sa tragédie latine : Philanira (éditée en 1556), qui s’inspire cependant d’une version différente et d’un drame représenté à Besançon dans l’été 1548 qui avait pour sujet « le jugement de Don Carlos ». La légende se retrouve également à Naples, où « la justice exemplaire » est celle d’Isabelle d’Aragon. Parmi les modernes, Dumas père s’en inspira dans son Mariage sur l’échafaud. La variante la plus importante apportée par Shakespeare est celle qui concerne le caractère de la sœur du condamné. Sous le prétexte d’un voyage à l’étranger, le duc Vincentio confie le gouvernement de ses États à Angelo, magistrat qui a toujours passé pour être d’une probité exemplaire. Immédiatement, celui-ci condamne à mort Claudio, coupable d’avoir séduit Juliette. Claudio fait prévenir sa sœur, Isabelle, novice au couvent, et la prie d’intervenir auprès d’Angelo en sa faveur. Les prières d’Isabelle n’obtiennent pas le pardon de son frère, mais sa beauté provoque chez le juge un trouble jamais encore éprouvé ;

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