MISÉRABLES (Les) de Victor Hugo (résumé)

♦ Cet immense roman, commencé en 1845, n’a été achevé par Hugo (1802-1885) qu’en 1862, après une interruption de douze années (1848-1860), marquées par la conversion à l’idéal républicain et par son exil. L’œuvre est empreinte de générosité, du mouvement de pardon dont le symbole est Jean Valjean rendant sa liberté à son ennemi, le policier Javert. Elle est influencée par la biographie de l’auteur, par son image d’homme politique, d’humaniste et de patriarche biblique, par les deuils, les perfidies qui l’ont torturé, par son désir de retraite hors du monde.

MISÉRABLES (Les)

Victor Hugo. Roman, 1862.

Jean Valjean a été envoyé au bagne pour avoir volé du pain. À sa libération, il est suspect, réduit à l’état de bête errante et prêt à devenir un vrai criminel. Accueilli avec une charité évangélique par l’évêque de Digne, Mgr Myriel, Jean Valjean lui vole de l’argenterie. Les gendarmes l’arrêtent, mais le prélat le disculpe. Le geste transforme le paria, qui avait connu jusqu’ici les rigueurs de la loi et la méchanceté des hommes; après un dernier vol, il éprouve de cruels remords et décide de se réhabiliter. Établi dans le Pas-de-Calais sous le nom de M. Madeleine, il s’enrichit honnêtement, répand autour de lui la pros

périté, multiplie les actes charitables, devient maire et reçoit la Légion d’honneur. Il secourt une malheureuse, Fantine, et adoucit son agonie en lui promettant de s’occuper de sa fille Cosette. Mais le policier Javert, qui soupçonne l’identité véritable du bon bourgeois, lui tend un piège: il arrête un pauvre diable et l’accuse d’être Jean Valjean. Le vrai Jean Valjean, après un terrible débat de conscience, se livre à la justice. Il s’évade du bagne, enlève Cosette à un couple de malfaiteurs, les Thénardier, et lui fait donner une bonne éducation: tous deux se cachent au couvent Picpus à Paris, car Javert est toujours à la recherche de Jean Valjean. L’étudiant Marius, fils d’un colonel disparu à Waterloo, s’éprend de Cosette. Pendant les émeutes de 1832, où tous les héros se retrouvent sur les barricades de Gavroche, Jean Valjean fait grâce à Javert et sauve Marius en le portant sur ses épaules dans les égouts de Paris. Javert ne peut se résoudre à arrêter l’homme qui l’a sauvé : désespéré, il se suicide. Apprenant la véritable identité de Jean Valjean mais ignorant qu’il lui doit la vie, Marius écarte Cosette de son père adoptif. Mieux informé, le jeune homme revient auprès de Jean Valjean, qui a la joie de revoir Cosette avant de mourir comme un saint.

♦ Cet immense roman, commencé en 1845, n’a été achevé par Hugo (1802-1885) qu’en 1862, après une interruption de douze années (1848-1860), marquées par la conversion à l’idéal républicain et par son exil. L’œuvre est empreinte de générosité, du mouvement de pardon dont le symbole est Jean Valjean rendant sa liberté à son ennemi, le policier Javert. Elle est influencée par la biographie de l’auteur, par son image d’homme politique, d’humaniste et de patriarche biblique, par les deuils, les perfidies qui l’ont torturé, par son désir de retraite hors du monde.