Devoir de Philosophie

Nazim HIKMET : C'est un dur métier que l'exil

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

Nazim Hikmet, citoyen du monde : La poésie de N. Hikmet, interdite pendant 28 ans, a été publiée en Turquie en 1964, un an après sa mort. Elle eut dans le monde entier un grand retentissement. Car la poésie de Nazim Hikmet, ce grand fleuve d'amour et de fraternité mais aussi de combat et d'espoir, prend source en terre anatolienne, elle se nourrit d'une tradition nationale avant d'aller se jeter, avec d'autres fleuves, dans l'immense océan verbal de la culture humaine...

« Nazi rn Hikmet.

Photo Si pa-lcono .

C'est un dur métier que l'exil a été publié en France en 1967.

En 1922, Hikmet part pour Moscou et s'ins­ crit à l'Université des peuples d'Orient où il rencontre Meyerhold et Maïakovski .

En 1923, il adhère au parti communiste.

D e retour en Turquie , s es prises de position politiques entraînent procès et arrestations.

Il est empris onn é pen­dant dou ze anné e s consécutives ( 1938 à 1950).

En 1950, il c ommen ce une grève de la faim , puis après une courte p ériode d ' accalmie , est de nou veau contraint à l'exil.

Le livre Une poésie de combat R evenu de captivité, Nazim Hikmet est partagé entre la joie que lui procure la naissance de son fils et la menace permanente que représente la police, qui perquisitionne à tout moment dans la > d'Istanbul.

Se sentant menacé, le poète quitte clandestinement la Turquie en juin 1951.

Les poèmes du recueil C'est un dur métier que l'exil, qui , en France, ont été republiés en 1964 dans l'Anthologie poétique (laquelle rassemble divers recueils du poète), évoquent les difficultés de l'éloignement forcé.

Le poète chante la mémoire de sa femme Munyever , >, aux yeux bruns striés de vert , qu'il a rencontrée sur les berges du Bosphore.

Le poète, enfant, rêvait d'être facteur, afin de colporter les bonnes nouvelles dans le monde entier.

li s'attriste que, parvenu à l'âge adulte, le facteur en Turquie ne transmette que des dépêches douloureuses.

Lorsqu'il est en exil à Moscou , les lettres à son fils Memet ne circulent pas.

Il lui consacre certains de ses plus beaux poèmes, il se souvient avec nostalgie de ses frères turcs, rend hommage au peintre Balaban et à Nédim, poète d'Istanbul.

Il passe par Moscou , traverse la plaine de Pologne , séjourne à Prague, Sofia, Budapest : et toutes ces villes de 1 'Est qui, par de nombreux aspects, ressemblent à son pays , le remplissent de nostalgie .

Mais il espère que Memet , avec son peuple, bâtira, en suivant les préceptes du communisme , un monde meilleur.

Le chantre de l'espoir D e ses années d' un exil > en Europe de l'Est, et malgré la tristesse de l'éloignement, Hikmet nous transmet une poésie d'optimisme et d'espérance .

Car , selon lui, dans les années cinquante, le socialisme , brèche de liberté , promet un avenir plein d'espoir à ses frères analphabètes de Turquie.

Il s'adresse , dans ses poèmes, à sa femme , à son fils et à ses nombreux amis.

Reprenant les procédés techniques de la poésie populaire , de tradition orale, il y introduit le vers libre, bouleverse la structure métrique.

Imprégné de la littérature des , il l'infléchit dans le sens d'une plus grande sobriété.

Considéré comme un chantre de la modernité , Hikmet change le désespoir en révolte et la révolte en poésie .

Il insuffle, malgré les vicissitudes de l'exil, courage, espoir et combativité .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles