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Naziran, avec Célia Mercier : Brulée à l’acide

Publié le 31/05/2012

Extrait du document

 

  Au Pakistan, on estime le nombre d’attaques à l’acide à environ 150 par année. Cependant seulement un tiers de ces attaques est dénoncé et fait l’objet d’une enquête.    En effet, toutes les victimes, essentiellement des jeunes femmes peu éduquées et de milieu pauvre, n’osent pas porter plainte ou meurent sans laisser de trace. Mais même lorsqu’un procès est ouvert, il y a souvent cas de corruption et l’agresseur s’en sort sans peine. Seulement 25% des victimes au vitriolage sont des hommes. L’agresseur l’est presque toujours. 

« régions pauvres, délaissées et non éduquées sont les endroits favoris des groupes fanatiques pour recruter des j eunes musulmans sans avenir , afin de les envoyer au djihad.

La population est maintenue dans la pauvreté et l’ignorance par les grands propriét aires terriens, qui sont les plus riches.

Ainsi, elle est plus facile à exploiter et à manipuler .

On peut comparer l a situation à un système féodal .

Dans les villages, les victimes de vitriolage sont parfois rejetées par tous.

On les accuse d’être seules responsables de leur ma lheur et elles deviennent un fardeau pour la famille.

Certaines restent cloî trées chez elle s, trop honteuses de leur aspect pour oser se montrer.

D’autres sont envoyées sur les routes afin de mendier ou sont exhibées comme des bêtes de foire, dans le but de gagner quelques sous grâce à leur visage défiguré.

Au Pakistan, l’acide est fréquemment utilisé pour le traitement des graines de coton.

On peut le trouver facilement à un prix dérisoire (40 roupies = env.

50 centimes).

C’est donc une arme à la portée de n’importe qui.

Pourtant la situation semble avoir des perspectives d’amélioration.

Grâce à la médiatisation, les populations concernées semblent enfin se rendre compte de l’atrocité de ces crimes.

Iftikhar Chaudhry, président de l a cours suprême, a posé des lois sur la régulation et le contrôle de l’acide.

D’autres projets ambitieux, liés à la violence domestique et visant à protéger les femmes, sont en progrès mais se voient malheureusement fortement ralentis par des mouvements is lamistes qui redoutent et refusent l’émancipation des femmes.

Le vitriolage ne connaît pas de frontière.

Il sévit aussi en Ethiopie, en Ouganda, en Afghanistan, en Zambie, au Yémen, en Afrique du Sud, en Colombie, au Bangladesh, en Inde, au Cambodge, Népal, au Japon, en Malaisie, au Royaume- Uni et en Bulgarie.

Mise à part le Bangladesh, le phénomène s’étend malheureusement.

****************** « Dans cette région, la violence, nourri e par la pauvreté et l’illettrisme, est une norme quotidienne.

Ici se concentrent tous les problèmes sociaux du pays : les viols, les mariages d’enfants, la violence domestique.

Dans ce contexte patri arcal, les femmes sont une main d’ œuvre soumise et corvéable qui récolte nt le coton, coupent la canne à sucre, traitent les animaux, élève nt leurs nombreux enfants et s’occupent du foyer.

Et sur ces terres, les crimes sont fréquents.

Pour punir une famille, on viole, on tue ou on brûle les femmes… » ( Naziran avec C.Mercier, Brûlée vive ; ed.

J’ai lu ; p.13 ). »

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