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NOVALIS : Hymnes à la nuit

Publié le 24/09/2012

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novalis

Ces louanges de la "sainte nuit" sont à vrai dire les louanges du sommeil et de la mort- mais non pas du néant. Car dans la " sainte nuit ", Novalis, comme le Faust de Goethe, espère trouver le Tout. A travers l'être personnel de Sophie, le mystère cosmique de l'amour se révèle au voyant, dans son immensité divine. Le culte du poète s'adresse à cette essence lumineuse de l'amour plutôt qu'à une figure féminine précise. On peut rapprocher les Hymnes de ce passage d'Henri d' Ofterdingen: ...

novalis

« Novalis est le nom de poète du baron Frie­ drich von Harden­ berg.

Mort à l'âge de 29 ans , il est aussi l'auteur d'un essai poéti co-philosophi­que, les Disciple s à Saïs (1797-1798), d'un roman de for­ mation, Henri d'Of­ terdingen (posthume, 1802), de Cantiques et de divers autres écrits et fragmel!ls.

Il a été membre du Cercle romantique d 'Iéna , avec notam­ ment les frères Schle­ gel, Ti eck et le philo­ sophe Schelling.

Le livre Les portes d'une autre vie L es Hymnes à la nuit du poète romantique allemand Novalis (1772-1801) sont des chants de deuil.

Au mois de mars 1797 s'éteint la fiancée de Novalis , Sophie von Kuhn, âgée de quinze ans.

Profondément affecté par cette disparition prématu­ rée, le poète , pris d' un élan vers l'au-delà , veut la rejoindre dans la mort , non pas en portant atteinte à son corps, mais par un effort de volonté.

Cet appel de la mort , il le vit comme une discipline mystique qui le détache du monde et le porte à vouer un culte presque religieux à la fiancée disparue.

Il espère ainsi atteindre à travers la mort un amour tout spirituel et une sagesse réconfortante et apaisante.

Bien plus que des chants de deuil , les Hymnes à la nuit sont donc la célébration d'une amante perdue, qui ouvre au poète les portes d'une autre vie, la vraie vie du côté de la lumière et de la vérité intérieure.

La nuit, lè sommeil, la mort L es Hymnes , au nombre de six, sont en prose lyrique, à part le dernier qui est un long poème.

Quelques autres poèmes sont insérés dans le texte.

Novalis joue beaucoup de la musica­ lité de la langue allemande pour tenter de faire sentir la nuit comme le temps privilégié d'une révélation.

Dans le premier hymne , le poète , tout en louant la lumière du jour , se détourne d'elle pour que la nuit , sainte et nuptiale , ouvre en lui des « yeux infinis » et le remplisse d'une béatitude céleste.

Période du sommeil éternel au deuxième hymne, la nuit en dévoile les mystères.

Le troisième hymne retrace comme une vision extatique l'apparition , trois mois après sa mort, de Sophie que le poète a presque sentie, ainsi qu' il le note dans son Journa l intime le 13 mai 1797 .

Les trois derniers hymnes se prolongent en variations sur l 'amo ur et le divin.

La bien-aimée Sophie est de plus en plus évoquée avec des accents religieux pour promettre une délivr ance et un accomplissement spirituel.

Le poète en appelle au Christ, à la Vierge , à Dieu , qui peuvent réunir les amants séparés et leur accorder l'union dans une extase mystique .. »

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