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ORAISON FUNÈBRE DU PRINCE DE CONDÉ

Publié le 24/10/2011

Extrait du document

Le prince de Condé avait fait de bonnes études latines à Bourges chez les Jésuites ; à dix-huit ans il parut à la cour, puis fut marié à une nièce de Hichelieu. Général en chef à vingt-deux ans, il fut vainqueur à Rocroy et à Fribourg.

« 1• Condé fut héros par le cœur: Bossuet célèbre sa valeur dans les campagnes de Flandre (Rocroy) et d'Allemagne; sa magnanimité: regret qu'éprouve le prince de sa révolte, son souci de la dignité française, son désintére ssement à la paix des Pyrénées; sa bonté: tendresse pour son fils, pour ses amis, surtout à Chantilly.- Ille fut encore par son esprit admirable de vivacité et de pénétration : ce nouveau déve- loppement est varié par trois épisodes : la victoire de Senef, le combat de la porte Saint-Antoine, la victoire de Lens, et terminé par l e parallèle fameux entre Condé et Turenne.

2° Condé chrétien .

Avant sa maladie il apporte le plus grand soin à se vaincre, il goûte l'Ecriture et donne des lecons de vertu à ses enfants.

Pendant sa maladie on est t~~ché de sa soumission et de la piété avec laquelle il reçoit les derniers sacrements.

Sur le point de rendre le derniet• soupir il répétait: « Oui, nous verrons Dieu comme il est, face à face >>.

Devant une pareille perspective « combien promptement s'évanouissent tous les fantômes du monde! que l'éclat de la plus belle victoire paraît sombre! qu'on en méprise la gloire et qu'on veut de mal à ces faibles yeux qui s'y sont laissé éblouir 1 » La péroraison est pompeuse ; c'est un appel général autour du tombeau : Bossuet invite « les peuples, les prin­ ces et les seigneurs à venir voir le peu qui nous reste » du grand Condé.

III.

Appréciation .

1• Défauts.

La seule imperfection de ce discours consiste dans les six éloges de Louis Xl V, et en­ core l'orateur y était-il obligé par convenance.

2° Beautés générales .

L'oraison est pleine de mouve­ ment , d'éclat, de chaleur.

Appelé pour la première fois à célébrer un grand nom, Bossuet donne ici plus à l'éloge que dans les autres oraisons funèbres ; le sermon y a moins de part ; Je panégyriste demeure presque toujours en face de son héros.

" Bossuet ne craint pas de regarder l'homme dans sa grandeur, et d'en faire de flatteuses peintut·es, comme pour· entretenir l'émulation des grandes choses.

Nul écrivain cnré­ tie n n'a fait à Dieu de plus grands holocaustes de la gloir·e hu maine, et nul n'en a tracé des images plus propres à la faire reche1'Cher » (Nisard) (1).

(!)Cf.

la page Lien connue de Chateaubriand: « Nous avions cru pendant quelque. »

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