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Oraisons funèbres de Malraux (résumé & analyse)

Publié le 24/11/2018

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malraux

Oraisons funèbres

 

Préfaçant le volume titré Oraisons funèbres (1971), où sont rassemblés, en fait, tous les discours funéraires et commémoratifs (Braque, 1963; transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, 1964; etc.) prononcés pendant sa vie ministérielle, Malraux définit son esthétique de l’éloquence. En premier lieu, sacrifier l’imaginaire : « Un discours imaginaire sur la Libération de Paris, une oraison funèbre imaginaire de Jean Moulin ressembleraient-elles aux textes que voici? ». Soigner en revanche les inflexions de la voix : l’orateur ne s’adresse plus au « lecteur » isolé, mais à une « foule ». Il doit se faire tribun. D’où ces fameux vibratos, accentués dans les dernières années par les tics faciaux, le glissement des lunettes, le ton haletant.

 

La composition du discours obéit aussi à une structure à peu près constante. Une première envolée lyrique enflamme l’auditoire. Puis un historique rappelle que le sujet traité échappe à l’imaginaire (cf. la « Commémoration de la Libération de Paris », 1958), mais installe dans le récit un suspense tragique qui tient le public en haleine : « Pendant les quelques jours où il pourrait encore parler ou écrire, le destin de la Résistance

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