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ORPHÉE NOIR de Léopold Sédar Senghor

Publié le 11/03/2019

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ORPHÉE NOIR. Publié en 1948 en guise de préface à l'Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, de Léopold Sédar Senghor, ce texte de Jean-Paul Sartre a connu un retentissement considérable, en particulier aux États-Unis, et il a contribué à donner au mouvement de la négritude une audience internationale.

 

Après avoir remarqué que le nègre fait l'objet d’une double exploitation, à la fois économique et raciale, Sartre montre qu'en dépit de la solidarité objective qui le lie au prolétariat européen le nègre ne peut attendre son salut que d'une véhémente revendication de son identité. « Acculé à l'authenticité, insulté, asservi, il se redresse, il ramasse le mot de nègre qu'on lui a jeté comme une pierre, il se revendique comme Noir, en face du Blanc, dans la fierté. » Cette démarche subjective trouve dans la poésie son meilleur allié, une poésie qui est à la fois prise de conscience révolutionnaire et quête « orphique » de l'identité perdue.

 

Le premier réflexe du poète nègre sera donc de rejeter la parole cartésienne au bénéfice d'un langage moins direct mais plus proche de ses émotions. Et c'est ici que les poètes de la négritude se rencontrent avec le surréalisme : comme les surréalistes, ils auront le désir de faire éclater les cadres appauvrissants de la prose, mais dans un but bien différent. Car, dans le temps même où le surréalisme échoue faute d'avoir su marier le rêve et l'action, la

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« économique et raciale, Sartre montre qu'en dépit de la solidarité objective qui le lie au pro lé tari at euro péen le nègre ne peut atte ndre son salut que d'une véhé­ mente revendication de son identité.

> Cette démarche subjective trouve dans la poésie son meilleur allié, une poésie qui est à la fois prise de conscience révolutionnaire et quête > de l'id en tité perdue.

Le premier réflexe du poète nègre sera donc de reje ter la paro le cartésienne au bénéfice d'un langage moins direct mais plus proche de ses émotions.

Et c'est ici que les poètes de la négritude se ren· contrent avec le surréalisme : comme les surréalistes, ils auront le désir de faire éclater les cadres appauvrissants de la p ros e, mais dans un but bien différ ent.

Car, dans le temps même où le surréa · lisme échoue faute d'avoir su marier le rêve et l'action.

la négr itud e poétique forge un lang ag e nouveau qui sera un véritable ferment révolutionnaire.

Le h érau lt de ce monde futur sera le poète, sorte de vates.

qui conjugue en lu i les prestiges du prophète et du partisan et qui.

tournant délibérément le dos à la raison occidentale, entretient avec la nature des rapports d'ordre affectif et magique entés sur la sympathie et le sentime nt de parti cipa tion à l'ordre cosmique.

Ainsi, à une " prose d'ingé· n ie urs » s'opposera une. »

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