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Oscar WILDE : De profundis

Publié le 24/09/2012

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Dans sa plus haute incarnation, le génie est celui qui crée pour que soit honoré, aux yeux de tous et à ses propres yeux, le dernier des misérables au coeur du bagne le plus noir. Pourquoi créer si ce n'est pour donner un sens à la souffrance, fût-ce en disant qu'elle est inadmissible? La beauté surgit à cet instant des décombres de l'injustice et du mal. La fin suprême de l'art est alors de confondre les juges, de supprimer toute accusation et de tout justifier, la vie et les hommes, dans une lumière qui n'est celle de la beauté que parce qu'elle est celle de la vérité. Aucune grande oeuvre de génie n'a jamais été vraiment fondée sur la haine ou le mépris.

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« llluSiration Jean Simo n Oscar Wilde a éc rit la maj eure parti e de son œuvre e ntr e /885 e t 1895 .

Son talent le pla ce parmi l es m eill e urs éc ri­ v ains d e lan gue an glaise.

Pho to collectio n particulière Sipa-Jcon o Le livre La ré uss ite e t le sort D ans l'Angleterre puritaine de la fin du XIX e siècle, le célèbre écrivain Oscar Wilde, reconnu par ses pairs, por­ teur d'une renommée n'ayant d'égal que sa fortune, se retrouve brutalement victime d'une ridicule affaire pour laquelle il sera incarcéré deux ans à la prison de Reading .

A la fin de sa peine, il récapitule les événements qui ont préludé à sa chute sous la forme d'u ne lettre adressée à lord Alfred Douglas, le jeune investigateur de sa ruine.

Oscar Wilde , déjà happé par les rouages de la justice , fait les frais d' un procès qui se retourne contre lui.

Comment une si stupide condamnation put-elle arri­ ver ? La réponse se trouve dans les rapports, des plus mouve­ mentés, qu'entretenaient Wilde et "Bosie ".

Ayant tout perdu­ gloire, fortune, considération -, l'écrivain trouve son salut et la force de vivre dans la révélation de l' unique beauté qui fait tout art véritable et y prédestine : la douleur , vecteur fondamental de compréhension et de réalisation d'une œuvre.

Un hym ne à l'a mour S i De profundis nous montre une fois de plus le remar­ quable usage des mots que fait Oscar Wilde , la lettre ré­ vèle surto ut le total revireme nt de pensée de l'écrivain qui, des sphère s lumineu ses du luxe et de l'artifice , est passé dans l 'authentique crudité de la vie, là où malheur et désespoir s 'encouragent et où l'homme ressent comme l'impossibilité de se maintenir à un niveau décent d'amour-propre.

Se départant de ce qu'il prônait haut et fort du temps de son rayonnement , Oscar Wilde est devenu pieux et, à l'instar de l'art, il a privi­ légié la richesse de la vie jusque dans ses composantes les plus douloureuses .

Cette lettre est un hymne à l'amour sans com­ plaisance et au pardon.

Jamais plaintive , elle se fait l'écho pudique d'une souffrance aiguë qui trouve dans l'humilité absolue un refuge et une dignité nouvelle.. »

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