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PICASSO

Publié le 21/02/2017

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picasso
Introduction PREVERT (1900 - 1977) est un poète français du XXE siècle célèbre pour son anti-conformisme et son entreprise de démantèlement du langage. Il renouvelle l'écriture poétique par des associations d'idées chères aux surréalistes et des énumérations insolites. Ses scénarios de dialogues de films (quai des brumes, les enfants du paradis etc ?) sont tout aussi célèbres. Son recueil Paroles paru en 1945 a été un immense succès à la fois critique et populaire. Promenade de Picasso est l'avant dernier poème du recueil (le dernier étant la lanterne de picasso consacré à son ami peintre). Prévert aborde l'image et le fonction de l'artiste. Il met en scène deux artistes (le peintre de la réalité et pablo picasso) face à une nature morte, une pomme. Comment le poète rend-il hommage au peintre ? Nous verrons que son admiration et son amitié pour PICASSO se révèlent dans une poésie au récit cocasse faite de fantaisie et valorisant la modernité en art. I/ UN RECIT COCASSE Ce poème peut être vu comme un petit conte ou encore comme une fable miniature. Ici l'art poétique est mis au service d'un schéma narratif qui déroule un récit. On peut malgré tout distinguer cinq phrases dans ce poème grâce à l'emploi des majuscules. « Sur une assiette...une pomme pose » : introduit la situation initiale : la pomme attend d'être peinte (met en avant la pomme)  » Face à face avec elle un peintre de la réalité » : le peintre tente de la peindre. « Et la pomme en tournant ?. » présente l'élément perturbateur. Le peintre est étourdi à cause de tout ce qu'évoque la pomme. « C'est alors ?. » Picasso arrive et il règle tout : résolution ou situation finale « Quelle idée de peindre ? » introduit la situation finale Avec en plus un narrateur : le poète et le présent de narration tout porte à conclure à une forme de récit. ? Une réflexion sur la peinture Au lieu d'évoquer le sujet de la pomme en poésie, Jacques Prévert choisit d'étudier comment elle peut être peinte et surtout si la peinture ...
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« La répétition de la conjonction de coordination « et » (vers 11, 13, 17, 20, 24, 31, 36 à 39) insiste sur l’enchaînement des actions : le peintre est débordé, tout lui échappe.

Ceci se voit au travers des vers suivants : 4.

« Sur une assiette bien ronde en porcelaine bien réelle / Une pomme pose » (v.

1 et 2) « Et comme un duc de Guise qui se déguise en bec de gaz / Parce qu’on veut malgré lui tirer le portrait / La pomme se déguise en beau fruit déguisé » (v.

17 à 19). Les allitérations (= répétition d’un son consonne) en [g], [d] et [z], les paronymes (= se dit de deux mots de sens différents, mais de forme relativement voisines), les homophones montrent l’étourdissement.

Les lettres et les sons se mélangent.

Le texte s’affole.

De plus, le poète utilise beaucoup l’humour, il crée des jeux de mots : « Et plusieurs tours dans son sac de pomme « (vers 11) On fait ici référence à l’expression : « avoir plus d’un tour dans son sac ». « La pomme se déguise en beau fruit déguisé » (vers 19) Le fruit déguisé est un fruit qui peut revêtir un déguisement, mais c’est aussi une friandise à base de fruits secs et d’amande. 5.

a.

À partir du v.

27, le peintre ne copie plus seulement le réel, il convoque des références culturelles autour de la pomme comme l’indique le groupe nominal « la triste proie / D’une innombrable foule d’associations d’idées » (v.

29 et 30).

C’est le principe de l’écriture automatique, adoptée par les surréalistes : un mot en amène un autre. b.

Les vers qui reflètent cette nouvelle manière de peindre sont les v.

30 à 39. Le poète écrit tout ce que la pomme évoque, c’est une énumération avec des paronymes et des homophones « Le serpent du Jeu de Paume le serment du Jus de Pomme » (vers 35) Cela devient étourdissant. 6.

Dans les v.

30 à 39, il utilise différents procédés pour créer des associations d’idées : la convocation du champ sémantique de la pomme : « pommier » (v.

30), « l’arrosoir » (v.

32), « l’espalier » (v.

32), « le Canada » (v.

33), « la Normandie » (v.

33), « la Reinette et l’Api » (v.

33), le « Jus de Pomme » (v.

34), la convocation de références culturelles dont la pomme est le motif central : le mythe biblique du péché originel (v.

31, 34 et 35), la pomme du jardin des Hespérides (v.

33), l’histoire de Guillaume Tell (v.

37), la découverte de la gravitation universelle par Isaac Newton grâce à la chute d’une pomme (v.

38 et 39), l’introduction de la pomme de terre en Europe par Parmentier (v.

32), le serment du jeu de Paume (v.

34), les associations sonores : « espalier » / « Parmentier » / « escalier » (v.

32), « serpent du Jeu de Paume » / « serment du Jus de Pomme » (v.

34). 3.

J.

Prévert rejette la peinture réaliste comme en témoignent les termes péjoratifs qui servent à évoquer le travail du « peintre de la réalité » dans les v.

4, 5 et 6 (« Un peintre de la réalité / Essaie vainement de peindre / La pomme telle qu’elle est »), les v.

25 et 26, (« Comme le malheureux indigent / Comme le pauvre nécessiteux qui se trouve soudain à la merci de n’importe quelle association / bienfaisante et charitable et redoutable de bienfaisance de charité et de redoutabilité ») et le v.

56 (« Les terrifiants pépins de la réalité »). ◗ Un hommage à Picasso Le titre est consacré à Picasso.

Il est assez étonnant, puisqu’il ne concerne qu’un petit passage du poème : le moment où Picasso voit la pomme.

Le terme « promenade » se retrouve développé à travers un champ lexical, il insiste sur l’aisance du peintre : « passait par là » (v : 44) « il « passe partout » (v : 44) et « s’en va » (vers : 52).. »

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