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PIERRE ET jEAN. Roman de Guy de Maupassant (résumé & analyse)

Publié le 08/11/2018

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maupassant

Il sort en mer, mais la brume l'oblige à rentrer. Il commence alors une « enquête minutieuse » pour découvrir la vérité. Un souvenir lui revient : Maréchal « avait été blond, blond comme jean» (4). Pierre demande à sa mère le portrait de Maréchal. Une excursion à Trouville, dont il attend une diversion, lui dévoile la « perversité féminine ». Le trouble de sa mère à propos du portrait, ajouté à la ressem blance, transforme le doute en « intolérable cer titude » (5). Torturé lui même par l'« infâme secret », Pierre persécute sa mère. À l'occasion d'une sortie sur la plage de Saint jouin, jean se déclare à Mme Rosémilly, adroite en amour comme à la pêche. Pierre passe par une mort symbolique : « Un corps étendu sur le ventre, comme un cadavre, la figure dans le galet : c'était l'autre, Pierre, qui songeait, désespéré » (6). Dans le nouvel appartement de jean - convoité par l'aîné -, les deux frères se querellent. Pierre, sous le coup de la fu reur, lâche son terrible secret : «Tu es le fils d'un homme qui t'a laissé sa for tune. » La mère se confesse alors à jean : «Tu n'es pas le fils de Roland. » jean et sa mère se réconcilient dans le même amour (7). Ils cher chent à écarter Pierre, qui décide de s'embarquer comme médecin sur un paquebot (8). Le groupe du début, moins un, est réuni dans la même bar que, pour saluer le départ de la Lorraine, à bord de laquelle Pierre commence une nouvelle «vie de forçat vagabond » (9).

PIERRE ET jEAN. Roman de Guy de Maupassant (1850-1893), publié à Paris en feuilleton dans la Nouvelle Revue du 1er décembre 1887 au 1er janvier 1888, et en volume chez Ollen-dorff la même année, précédé de l'essai \"le Roman\" (prépublié dans le Figaro du 7 janvier 1888).

 

Longue nouvelle ou «petit roman ,,, la quatrième œuvre de Maupassant, écrite pendant l'été 1887, peu après le Horla, resserre dans un temps très court (deux mois) et avec peu de personnages (deux frères, leurs parents, quelques comparses de second plan) les données d'un drame bourgeois. Qu'il trouve son origine dans un << fait divers de journal >>, comme Maupas-sant le dit dans une lettre, ou dans un \"fait réel\" connu de lui (selon Hermine Lecomte de Noüy), le thème traité dans cette \"étude psychologique\" - l'enfant illégitime - l'apparente à tant d'œuvres de l'auteur qu'on a souvent pris Pierre et Jean pour l'exemple de son << roman familial ». Il est désormais inséparable de l'essai théorique sur le roman en général, placé là pour augmenter un volume jugé trop mince, sans pourtant remplir la fonction de Préface.

 

Une partie de pêche en barque, au large du Havre. réunit le père Roland, bijoutier parisien à la retraite, sa fe mme, « une économe bourgeoise un peu sentimentale », leurs deux fils, Pierre et jean, unis et opposés par « une fraternelle et inoffensive inimitié » qui rivalisent à la rame devant une jeune veuve. Mme Rosémilly. Au retour, les Roland apprennent que Jean hérite seul de Maréchal, un ancien ami de la famille (chap. 1). Sur le port, Pierre venu réfléchir à cet événement. croise jean et le félicite pour sa nou velle fortune ; puis il rend visite au pharmacien Marowsko, un réfugié polonais, qui éveille un doute dans son esprit jaloux à propos de l'héri tage : « Ça ne fera pas bon effet» (2). Une fille de brasserie renforce le soupçon : « Ça n'est pas étonnant qu'il te ressemble si peu. » Pierre, très choqué. trouble le repas de famille où l'on fête

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« l'heur eux événemen t (3).

Il sort en mer, mais la brume l'oblige à rentrer.

Il co mmenc e alors une « enquê te minutieuse » pour découvri r la vérité.

Un souv enir lui revien t : Maréchal « avait été blond, blond comme jean» (4).

Pierre demande à sa mèr e le portrait de Mar échal.

Une excursion à Trou ville, dont il atte nd une diversion, lui dév oile la « perversité féminine ».

Le trouble de sa mèr e à propos du portr ait, ajouté à la ressem bla nce, transforme le dou te en « intolérable cer titude » (5).

Tortu ré lui même par l'« infâme secret », Pier re persécute sa mè re.

À l'occa sion d'une sortie sur la plage de Saintjouin, jean se décl are à Mme Rosémil ly, adroite en amour comme à la pêche.

Pierre passe par une mort sy mbolique : « Un corps étendu sur le ventre, comme un cadavre, la figure dans le galet : c'était l'au tre, Pierre, qui songeait, désespéré » (6).

Dans le nou vel appartement de jean -convoité par l'a îné -, les deux frères se querellen t.

Pier re, sous le coup de la fureur , lâche son terrible secret : «T u es le fils d'un homme qui t'a laissé sa for tune.

» La mère se confesse alors à jean : «T u n'es pas le fils de Ro land.» jean et sa mè re se ré conci lient dans le m ê me amour (7).

Ils cher chen t à écarter Pierre, qui décide de s'em barquer comme médeci n sur un paqueb ot (8).

Le groupe du débu t, moins un, est réuni dans la même bar qu e, pour saluer le départ de la Lorraine, à bord de laquelle Pierre commenc e une nouvelle «v ie de forçat vagabond » (9).

Certes, Pierre et Jean n'a de rapport que circonstanciel avec l'essai ''le Roman ''· Maupass ant l'a composé peu de temps après le Ma nifeste des Cinq contre la *Terre de Zola ; il y réaffirme (au nom de sa fidélité à Flaubert) ses distances avec l'« école réaliste et natu­ raliste ,,, ainsi qu' avec l'écriture artiste des Gon court ; en raison de la relativité des esthétiques et des perceptions sen­ sorielles, il privilégie l'originalité de la '' vision personnelle du monde ,,, et fait de l'« illusion particulière >> la mar­ que du grand art : >.

Au lieu de la soigner, il se plaît à provoquer ses cr ises.

Sur Mme Rosémilly, il porte au début « un regard froid de magistrat qui instruit le procès des femmes, de toutes les femmes, ces pauvres êtres ».

À ce moment, il exclut du lot sa mère, >.

Mais il devra bientôt se rendre à l'é vidence qu'elle a fait comme les autres.

L'amour aussi est un mal , pres­ que une maladie :Jean se laisse attraper comme un poisson par l'habile veuve, « comme si le mal qui germait en lui avait attendu ce jour-là pour éclore >>, Mais c'est surtout en lui-même, par l'ef fet d'une auto-analyse souvent menée par le biais du monolog ue inté­ rieu r, que le médecin sent croître >.

Il croit la découvrir dans la jalousie, satisfait «d 'avoir dévoilé l'autre qui est en nous >>.

Cet autre (on se souviendra que Pierre et Jean suit de près la rédaction du Horla) se manifeste en Pierre sous la figure du mauvais frère et du mauvais. »

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