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POÈMES de Deschamps (résumé)

Publié le 13/09/2015

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Né en Champagne vers 1346 et mort au début du xve s., Eustache Deschamps dit Morel, disciple de Guillaume de Machaut (Poésies de Guillaume de Machaut) et peut-être son neveu, nous a laissé une œuvre poétique très vaste, mais le plus souvent plate, sans véritable lyrisme. Fonctionnaire royal, bailli de Valois, huissier d’armes sous Charles V, bailli de Senlis et châtelain de Fismes sous Charles VI, il reste un bon bourgeois, hargneux et raisonneur, mettant en vers la chronique de sa vie et de son temps, avec un solide bon sens, une satire un peu fruste, un esprit rude et réaliste. Son œuvre ne comprend pas moins de 1.175 ballades, 175 rondeaux, une centaine de virelais, lais, complaintes, poèmes divers, parmi lesquels quelques pièces dialoguées « à jouer de personnaiges ». Eustache Deschamps affectionne particulièrement la ballade : il en accepte la forme traditionnelle, il sacrifie au goût du jour en la « moralisant », en la remplissant d’allégories ; mais sa ballade (ainsi que son rondel) est rarement un poème d’amour ; la plupart portent d’ailleurs le titre de « balades de moralitez ». Il n’est pas fait pour les subtilités galantes ; souvent il est franchement misogyne, qu’il s’agisse des filles qu’il faut marier (Bail. 1149), ou qu’il soit question de la vie conjugale (Miroir du Mariage : quelle que soit la femme choisie, on n’aura que repentir). Pourtant, en glanant cette œuvre de versificateur sans envolée, il arrive de rencontrer, avec une surprise émue, un vers qui nous arrête, toute une strophe, d’une grâce charmante.

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