POÈMES de Fargue (résumé)

POÈMES de Fargue. Titre donné par Léon-Paul Fargue lui-même (1878-1947) à l’un de ses principaux recueils de poèmes en prose, publié pour la première fois en 1912 aux éditions Gallimard. Lors d'une réédition datée de 1919, il fut adjoint à ce recueil d’autres poèmes qui avaient vu le jour entre temps sous la forme d’une plaquette intitulée : Pour la musique (1914). A ces différents écrits il convient de rattacher le petit livre appelé Tancrède, par lequel le poète

s’était fait connaître en 1895. Ces trois recueils forment en quelque sorte l’œuvre proprement

poétique de Léon-Paul Fargue, encore qu’il soit impossible d’établir une démarcation autre que chronologique entre ces écrits et ceux qu’il a réunis plus tard dans Espaces ou même Haute solitude. Né à Paris, Fargue reçut de son père, qui exploitait une fabrique de céramique et de verrerie fondée vers 1820, cet amour pour les objets bien faits, pour les belles matières que l’on remarque tout au long de son œuvre. Élève du lycée Rollin, il eut pour professeur d’anglais le poète Stéphane Mallarmé. Il ne semble pas que cela ait profondément agi sur la destinée du jeune poète, bien que ses premiers écrits ne puissent être isolés d’un certain contexte symboliste. En effet la composition de Tancrède, qui remonte aux environs de l’année 1895, témoigne de ce goût pour les recherches verbales dont le symbolisme venait de rappeler la nécessité en matière de poésie. Les éléments de Tancrède, ainsi que nous l’a rapporté