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Poèmes de George

Publié le 12/04/2013

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George écrivait à Hugo von Hofmannsthal, le 21mars 1896: « Celui qui n'appartient aucunement à l'art peut-il donc se vanter d' appartenir à la vie? Et comment donc? Peut-être à la rigueur en des âges de sernibarbarie. « O. H. Lawrence, qui rencontra George à Heidelberg, le décrit ainsi : « Il avait un visage finement sculpté, mais ses yeux bleu sombre étaient tendus, comme s' il ne savait pas tout à fait où il était... Il n'était ni prétentieux ni affecté - naturellement sensible et plutôt naïf ... «

« Un ange révèle au poète le véritable sens de sa vocation Le tapis de la vie Les chants du rêve et de la mort.

EXTRAITS Je cherchais -dans la peine livide -mon trésor, D es strophes où la plus profonde des douleurs R oulerait, emportant des choses sourdes, vagues.

Alors un ange nu m'apparut sur le seuil.

Ils ' avançait, offrant à ma ferveur pensive Une brassée fleurie, la plus riche ; et ses doigts N'avaient pas moins d'éclat que les fleurs d 'amandier Et les roses; des roses environnaient sa face.

J e n'ai point aperçu de couronne à son front Et sa voix ressemblait à peu près à la mienne ; « La Beauté de la vie m'a fait son émissaire, Pour Toi » comme il disait ces mots dans un sourire.

Il avait laissé choir des mimosas, des lis, Et quand je me baissai pour les prendre,je vis Qu'il était -lui aussi -à genoux ; et baignai Tout mon visage heureux dans la fraîcheur des roses.

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Po ème calligraphié par S tefan George « Elle a pris ton bai ser et n'a point voulu fuir/ Le doi gt qui m aintenait ses lèvres s ur les tiennes.

» Dans le poème Ordination, au début des Hymnes, la nature donne au futur pèlerin son premier sacrement Étendu dans le pré, repose ; enivre-toi D'arômes forts et pur s, loin des pensers gêneurs.

Les souffles étrangers s'écartent et s'apaisent Contemple et que ton œil attende qui l'exauce.

Vois-tu frémir le 1 ythme aux branches des buissons Et déjà sur l'éclat obscur des ondes lisses La brume , mur léger, quis ' écaille et qui tombe ? Les elfes vont danser , n 'entends -tu pas leur chant ? D é jà luit dans le cadre anguleux des feuillages Étoilé de cités et bienheureux l'espace : L 'envol des jours n'a plus les vieux noms coutumiers La Forme et l' Être morts revivent dans l' Im age .

T e voi là prê t ; déjà s'approche la D éesse Elle descend, voiles légers couleur de lun e, Sa paupière mi-close est lourde de ses rêves Elle est penchée vers toi pour l'onction suprême.

JOTES DE L'ÉDITEUR tefan George est né en 1868 à Büdes heim, 'une famille catholique.

Il fréquenta, à Mis, les milieux symbolistes et préci sa, plénitude, d'un e co ncentr ation, d'un e so norité et par-dessus tout d'un e grandeur telles que depui s D ante, Shakespeare et Keat s la poé sie de notr e Oc cident ne l'a vait plus connu .

» Charles Du Bos, Maquettes pour un homma ge à Stefan George , 1928.

d o nt j 'admir e l 'œ uvre ch aque fois que je parvien s à la comp ren dre.

» André Gide (J ournal, 7 avril 1908), Gallimard, 1951.

« On ne sa urait séparer la nouveauté inc om p ara ble que Je lyrisme de George a pporta à la poésie allemande du fait qu ' il éta it imprégné de poésie française .

En vér ité, il est J e premier à lui avoir rendu justice dan s un pays où l 'on se fig ura it ms leur influence, ses conceptions de la )ésie.

Dans la seconde période de sa vie , il !Vint le mage et l'éducateur d'un cénacle initiés.

Le régime nazi lui fit des avances 1'il repoussa avec hauteur , se réfugiant ·ès de Locarno (Suisse), où il mourut en >33 .

Seul Stefan George était capable de mver l'expression qui rende ce ton d'un e «Geor ge est un pèlerin en qu ête d 'abso lu, car il so uffre de la cad uci té de toutes choses et de ce rythme immuable qui commande l es saiso ns, les op pose et les annule .

» Maurice Boucher, préface des P oèmes de George, Aubier-Flammarion, 1969.

«Admirable tête de Stefan George que d epui s longtemp s je souh aitais conn aître et ortra il par Reinh old Leps ius, Ern st Kle u , Stuttgart , 1965 et 1967 2 .

4 P aris, B.N.

/Nico la s Bouvier 3 Ern st Kleu .

Stun gar t.

1965 et 1967 - et où l'on se figure encore , bien souve nt - avoir acquis un droit sur la poésie co mm e n ature , et donc pouvoir mépriser la poésie française, cet if taill é.

» Theodor W.

Adorno, Notes sur la litt éra tur e, 1984, Flammarion.

GEORGE02. »

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