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POÈMES de Hölderlin (résumé)

Publié le 13/09/2015

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POÈMES de Hölderlin. En dehors de l'Archipel et des Odes dont la rédaction remonte aux années 1799-1801, en dehors de deux grandes élégies écrites aux alentours de 1801 (Plainte de Ménon sur Diotima ; Pain et vin), l’œuvre poétique de Friedrich Hölderlin (1770-1843) comprend des Hymnes qui comptent parmi ses plus belles créations. Composés en majeure partie entre 1800 et 1803, c’est-à-dire peu de temps avant que le poète n’ait sombré dans la folie, ces Hymnes ne doivent pas être confondus avec ceux, de moindre importance,, qu’il écrivit au début de sa vie, aux environs de 1793, alors qu’il était encore sous l’influence de Schiller. Appelés par Dilthey Hymnen an die Ideale der Menschheit, ces derniers, au nombre de neuf, montrent en effet un enthousiasme pour les idées d’humanité (« An die Menschheit »), de liberté (« An die Freiheit »), de beauté («An die Schônheit ») et d’amour (« An die Liebe »). Ces poèmes offrent ceci de particulier que l’on 7 trouve esquissés, pour la première fois, un certain nombre de thèmes que l’auteur reprendra sans cesse, les approfondissant et les enrichissant de toute la douloureuse expérience que sera sa vie. Par contre, avec les Hymnes et Fragments, composés après 1800, nous nous trouvons non seulement devant les plus hautes créations que le génie poétique de Hôlderlin ait données, mais encore devant l’un des sommets de la poésie allemande. Depuis l’édition critique qu’en fit Norbert von Hellingrath (1888-1916), on a coutume d’appeler ces œuvres : Hymnen in freien Strophen [Hymnes en strophes libres], pour les distinguer des Hymnes du début. En dehors des pièces que l’on peut considérer comme achevées, von Hellingrath joignit à son édition critique (vol. IV des Œuvres complètes, Berlin 1914) de nombreux Fragments [ Fragmente ] de la même époque, qu’il fut d’ailleurs bien souvent le premier à révéler. En effet, la plupart de ces œuvres étaient ensevelies depuis plus d’un siècle dans les manuscrits conservés à Stuttgart et Hombourg, sans que les éditeurs et les érudits - de Schwab à Litzmann - y fissent attention ; seul Dilthey, « qui avait l’ouïe fine et entendait l’herbe pousser », perçut la présence indiscutable d’un art encore mal connu.

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