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POÈMES de Scève (résumé)

Publié le 16/09/2015

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POÈMES de Scève. A côté de la Délie, objet de plus haute vertu, Maurice Scève (1505 ?-1562 ?) est l’auteur de trois grands poèmes et d’un certain nombre de petites pièces de circonstances, françaises et latines. « Arion, Eglogue sur le trespas de feu Monseigneur le Daulphin », poème composé à l’occasion de la mort de François,

- fils préféré de François Ier mort subitement, peut-être empoisonné à Lyon, - est le premier grand poème de Scève. De huit ans antérieur à la Délie, il parut en 1536 dans un Recueil de vers latins et vulgaires de plusieurs Poètes françoys, composés sur le trespas de feu Monsieur le Daulphin. C’est une allégorie mythologique plus ingénieuse que vivement sentie. Arion pleure le dauphin qui était son ami, sa mort met en deuil la « tombe marine ». Tout l’intérêt du poème réside dans l’étonnante maîtrise de Scève, la splendeur si originale du langage et des images, l’admirable accord de la pensée et du rythme : « Dessus le bord de la Mair coye et calme, - Au pied d’ung roc soubz une sèche palme, - Arion triste estendu à l’envers - Chantoit tout bas ces siens extremes vers » ; « Et avec moy seulement demourra --Pour compaignon sus ceste triste rive, - Ung doulx languir jusqu’à la mort tardive ». C’est à peine forcer le jugement que de voir dans cette pièce si parfaite, si ajustée, si riche et fermée sur elle-même l’équivalent, au xvie siècle, du Cimetière marin de Valéry. 

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