POÉSIES de Giraut de Bornelh. (résumé et analyse de l’oeuvre)

POÉSIES de Giraut de Bornelh.

De ce troubadour du xiie siècle (1160-1200 ?), nous possédons soixante-dix-sept poèmes - des chansons pour la plupart, mais aussi des sirventes, tensons, « plaintes » ou pastourelles, notamment une poésie populaire, une « aube » [Reis glorios]. Non moins que Peire d’Auvergne, son prédécesseur (Vers de Peire d’Auvergne), Giraut était surnommé de son temps « le maître des troubadours » et, comme lui, il figure dans les florilèges à la place d’honneur. Dante, dans son Volgare eloquenza, le range - ainsi d’ailleurs qu’il se rangeait lui-même - au nombre des « poètes de rectitude », c’est-à-dire moralisants (d’ailleurs, à un certain moment de sa carrière, Dante a subi très vivement l’influence du troubadour). Alighieri, dans son « Purgatoire », devait il est vrai donner la palme de poésie à Daniel Arnaud (Chansons d’Arnaud Daniel), de préférence au « Limousin » (lequel n’est autre que Giraut, originaire de Limoges).