POÉSIES de Goumilev (résumé et analyse de l’oeuvre)

POÉSIES de Goumilev. Parmi les recueils les plus importants du poète russe Nikolaï Stépanovitch Goumilev (1886-1921), il faut compter : Fleurs romantiques, Perles [Zemëuga, 19101, Ciel étranger [1912], Le carquois [1916], Le bûcher [Kostër, 1918], La tente et surtout La colonne de jeu [1921]. Goumilev est un poète caractéristique des années qui précédèrent immédiatement la Révolution d’octobre. Avec Gorodetski et Akhmatova, fondateur de l’école « akméïste », il s’efforce, par le moyen d’un vers à la perfection rigoureuse dans les formes traditionnelles (qui rappelle ceux de nos Parnassiens), d’atteindre à une poésie objective, très proche de la réalité, traduisant avec précision le contour matériel des choses. L’« akinéïsme » réagit ainsi contre le symbolisme, mais il continue aussi ce qu’il y avait de plus vivant dans cette dernière école

- et Goumilev plus qu’aucun autre « akméiste ». C’est, en effet, un créateur de mythes grandioses. Il ne dédaigne nullement de se servir de symboles : mais ceux-ci, loin de toute abstraction, ont plus de force que ceux du symbolisme et tendent avant tout à éveiller le besoin d’action, à entretenir l’audace. Le retour à la réalité, c’est d’abord chez Goumilev, un retour au majestueux, à l’héroïque. Ame virile de conquérant et d’explorateur, épris d’aventures et de voyages lointains, avec un goût prononcé pour l’exotisme, 

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