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POÉSIES de Laforgue (résumé et analyse de l’oeuvre)

Publié le 19/09/2015

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POÉSIES de Laforgue. L’œuvre de Jules Laforgue (1860-1887), mort à 27 ans, révèle cependant une personnalité riche et féconde. Marqué par toutes les tendances du mouvement symboliste, dont il est un des principaux représentants, Laforgue s’acheminait vers la conquête d’un art personnel. Depuis Sanglot de la Terre (ce recueil, rédigé de 1878 à 1883, ne fut publié,

 

posthume, qu’en 1901), dont la forme — mais non l’inspiration - révèle une prédominance

 

d’influences extérieures, par les chansons populaires et ironiques des Complaintes (1885) et de l'Imitation de Notre-Dame la Lune (1885), jusqu’aux Fleurs de bonne volonté (1888) et aux Derniers vers (1890), Laforgue, avec une grande richesse d’invention, souvent une vraie magie verbale, épuise les thèmes favoris de la poésie décadente. Il ne cesse d’être poursuivi par un ennui indéfinissable, un sentiment, parfois exacerbé, de la vanité de la vie, de l’amour, de la pensée : trait natif chez lui, qu’est venu accentuer son goût des philosophies germaniques, surtout de Schopenhauer. Rien ne lui est plus familier que la saveur malsaine des rues de ville, le « gaz jaune et mourant des brumeux boulevards », les coins de rue où racolent « les filles aux seins froids », « flairant de l’œil un mâle de hasard ». A la poésie de l’automne, il a apporté les ressources de son art minutieux d’observateur qui ne laisse échapper aucun détail susceptible de rendre plus âcre encore son expérience de là corruption de la vie, des vierges tôt fanées, des maladies qui empoisonnent la jeunesse : quel plaisir il a, dans une bizarre atmosphère de laboratoire, à rappeler « la toux dans les lycées, la phtisie dans les quartiers, la tisane dans les foyers », à froisser dans les sous-bois le « fumier des feuilles mortes » ! Quelle complaisance, pour entonner son hymne à la maladie et à la mort :

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